Mayotte et ses immigrés clandestins

Publié le 08 avril 2008 par Micheljanva

Loin des regards métropolitains, une partie dramatique se joue pour la France à Mayotte. Une manifestation a eu lieu dimanche pour l'expulsion des sans-papiers Comoriens. Rappelons que lors du référendum organisé en 1975 pour l'archipel des Comores, alors composé de 4 îles (Grande Comore, Anjouan, Mohéli et Mayotte), Mayotte vota massivement pour rester française et fut détachée de l'archipel. Depuis, de nombreux Comoriens, principalement des Anjouanais, migrent vers Mayotte, dont des femmes enceintes tentant d'obtenir le droit du sol pour leurs enfants à naître, afin qu'ils soient français.

Cette situation connaît un regain de tension avec les événements d'Anjouan, où un islamiste a pris le pouvoir et où une épuration est en cours. La vague d’arrestation s’amplifie de jour en jour : le 2, 60 arrestations ; le 3, plus de 1000. L'ex-ministre de l’Intérieur de Mohamed Bacar, Saline Jaffar, a été totalement dénudé, exposé, entravé sur une place et tabassé, jusqu‘à ce qu’il perde conscience, par des dizaines de soldats. Jeté en prison, il subit des sévices quotidiens. La torture est de règle : un commerçant a eu la plante des pieds découpée au couteau ; d’autres ont eu les dents et la mâchoire fracassées à coups de crosse ; d’autres ont été battus à mort.

A Mayotte, la chasse aux Blancs est devenue une passion pour les immigrés. Ces événements ont choqué les habitants de Mayotte et ont conduit à la grande manifestation de dimanche contre les clandestins. Ce qui est aujourd’hui impensable en métropole est devenu courant à Mayotte : des marches sont organisées contre les clandestins. Dimanche, une foule a brandi des pancartes : 'Vols, insécurité… Prison pleine. Partez, partez'… 'Mayotte est trop petite, elle risque de couler.' En métropole, on ne parle que de Bétancourt ou du Tibet.

Michel Janva (via Présent)