De tous les films de Robert Zemeckis, Flight est peut-être son plus sombre de par les thèmes qu’il exploite (alcool, drogue…). L’ouverture dicte d’ailleurs le ton directement avec une femme complètement nue et un Denzel Washington s’enfilant une ligne de coke juste avant son vol. Vient ensuite la scène du crash qui est absolument captivante et qui nous permet de découvrir à la fois l’incroyable talent de pilote de Whip mais aussi son addiction pour l’alcool. Ainsi, lorsqu’il parvient à sauver une grande partie des passagers grâce à une manœuvre dont lui seul a le secret, le film pose immédiatement pas mal de questions intéressantes. Comment juger cet homme? Est-ce un méchant ou un héros? Faut-il saluer son acte de bravoure ou sanctionner son comportement indigne d’un pilote? En cela, le film est particulièrement réussi car il nous incite à nous questionner devant cet événement complètement inédit. Toutefois, le développement de l’histoire par la suite laisse un peu à désirer car la narration est relativement confuse et passe sous silence certains aspects au détriment d’autres. Je pense par exemple à l’évolution de l’enquête qui est très peu traitée alors que la relation de Whip avec le personnage de Kelly Reilly l’est énormément (trop?).
En conclusion, Flight est donc un drame humain efficace emmené par un excellent Denzel Washington. Si au final les réponses apportées sont un peu trop orientées, les questions suscitées sont en revanche particulièrement intéressantes. Qui plus est, la séquence de crash est une des plus réussies que le cinéma nous ait offert.