Lettre ouverte à son Excellence M. Zhao Jinjun, Ambassadeur de Chine à Paris

Publié le 08 avril 2008 par Collectifnrv

Votre Excellence,  

Infâme petit vermisseau occidental de la plus basse extraction, mais néanmoins sinophile convaincu, s'il en est, je me permets avec une outrecuidance insupportable de vous alerter sur quelques considérations philosophiques et politiques touchant la journée du 7 avril 2008 à Paris où la flamme olympique était censée traverser la capitale française sous les vivats du peuple de France...  

D'abord, le service d'ordre exclusivement chinois, lunettes de soleil made in China à 3 €, vêtu d'un survêtement bleu clair, d'une casquette  blanche visière bleu et affublé d'une banane contenant probablement un flingue, et qui était censé accompagner et entourer les relayeurs dans les rues de la capitale, a montré un manque de sang froid évident. L'autoritarisme des membres de ce service de sécurité, leur arrogance inouie, s'arrogeant la propriété de la flamme, la confisquant, puis la rendant, l'éteignant, la rallumant puis la reprenant aux athlètes français excédés. Ces gestes insupportables ont plus fait pour l'impopularité de votre cause que bien des vicissitudes beaucoup plus graves. Et je ne parle pas de la brutalité de leurs supplétifs français en bleu marine qui, à l'instar de leurs chefs asiatiques, perdaient complètement leur flegme et toutes limites ! Une autocritique dûment menée par un commissaire politique s'impose dès lors, rapidement, à eux et à leur chef, la camarade ministre Alliot-Marie. Je compte, Votre Excellence, sur votre diligence, l'absence totale de mansuétude ainsi qu'à un juste mais sévère châtiment à leurs égards...

Vous avez hélas oublié que l'image d'un évènement en occident est incontournable et cela augure bien mal des futurs Jeux que vous hébergerez... Un stage en camps de rééducation de politesse et de tact serait un service à rendre à vos médiocres mais vaillants petits hommes bleus, bien mal secondés...

Ensuite, l'humble cloporte à la langue de serpent, que j'ai l'insoutenable prétention d'être, ne saurait que conseiller aux immenses représentants de l'Empire du Milieu de cesser de faire une fixation sur le Tibet. Qu'est donc ce minuscule pays ? Une puce sur un éléphant ! Mérite t-il pour autant la vindicte que vous lui accordez ? J'en doute. Possède t-il une importance géostratégique cruciale ? Bien sûr que non ! Mérite t-il que vous vous brouillez avec la moitié de la Terre pour lui ? Permettez moi d'être sceptique ! Tout ceci me parait compètement irrationnel.

Enfin, Votre Excellence, si je puis me permettre, indigne ver de terre rampant que je suis, l'incarcération de l'opposant Hu Jia était-elle nécessaire ? Un homme sur un milliard trois cent millions d'habitants aurait il une telle puissance ? Ou plutôt, seriez vous aussi faibles, valeureux dirigeants chinois, pour craindre un pays minuscule et quelques hommes ? Vos assises populaires seraient elles si fragiles pour que vous vous raidissiez à ce point ? Je n'ose le croire...

Monsieur l'ambassadeur, Votre Excellence, je sais que vous avez payé très cher des conseillers occidentaux issus d'entreprises privées pour assurer la promotion de l'image internationale de la Chine, aussi, Votre Excellence, puis je vous suggérer modestement de mettre, sur mes conseils avisés, tous ces inutiles au rebut et d'envoyer rapidement la somme économisée au Village qui fera suivre, car l'image reçue n'est pas toujours celle qu'on fabrique mais plus fréquemment le reflet exact de ce qu'on est.

Quant à l'attitude du représentant de notre exécutif, est il utile de le souligner, elle est peu convaincante et fort peu  reluisante : après s'être comporté depuis quelque temps comme le gentil caniche des États Unis, n'est il pas en train de devenir le vilain canard, laquais de l'immense Empire Céleste ? 

Cui cui, International consulting group

Beaucoup de vidéos ici