Critiques Séries : The Americans. Saison 1. Pilot.

The Americans // Saison 1. Episode 1. Pilot.

The Americans était l'une des séries les plus attendues de ce début d'année. Lancée par FX Network (Justified, Sons of Anarchy, American Horror Story), la chaine a déjà un petit éventail de beaux succès sur son antenne. J'étais donc ravi de découvrir The Americans, notamment car il y avait une promesse de qualité suite aux critiques dithyrambiques des critiques américains. Créée par Joe Weisberg (Falling Skies), The Americans avait donc les atouts d'un jeune créateur mais plutôt talentueux à en juger ce premier épisode. J'ai trouvé ça passionnant et ce malgré la durée du pilote (1h08). Disons que les personnages sont bien présentés et que les enjeux sont déjà là. J'ai retrouvé dans The Americans ce petit côté série d'espionnage un peu old-school mais aussi ce petit côté Raisons d'Etat (de Robert de Niro). Autant vous dire de suite que l'ambiance était à l'égal de ce que j'attendais de la part de cette série.
Phillip et Elizabeth Jennings, deux espions du KGB dont le mariage a été arrangé, s'installent avec leurs deux enfants dans la banlieue de Washington au début des années 80, juste après l'élection de Ronald Reagan à la Présidence. Se sentant une certaine affinité pour le mode de vie américain, le couple voit ses convictions mises à rude épreuve. Assumer une double identité va devenir de plus en plus difficile pour eux, d'autant qu'en cette période de Guerre Froide, le moindre faux pas peut leur coûter la vie...

Le scénario est donc très bon, mais l'on doit aussi la qualité de ce pilote au deux personnages principaux incarnés par les très bons Keri Russell (Felicity), terrifiante en femme russe tour à tour violée et pratiquant la fellation sur un agent qu'elle va kidnapper avec son mari plus tard. Et puis Matthew Rhys (Brothers & Sisters) qui change complètement de registre et qui est même encore plus convaincant dans The Americans que dans la série de ABC. Les deux acteurs vont petit à petit nous plonger dans leur univers à la fois de vie bien rangée (la banlieue américaine au gazon uni) et leur vie d'agent secret du KGB. Je ne sais pas quelle partie je préfère. Il y a des intrigues familiales qui sont intéressantes (les problèmes de couple, le côté forcé de leur histoire) mais il y a aussi des intrigues d'espionnages qui sont réellement bien amorcée. Notamment quand la série créée ce sentiment de paranoïa qu'il y avait aux Etats-Unis à cette époque là (dans les deux camps).
De plus, nous suivons la manière dont le gouvernement américain agit de son côté afin de trouver qui sont ces agents. Des flashbacks s'ajoutent à l'épisode afin de nous montrer comment Phillip et Elizabeth se sont rencontrés et comment ils ont été préparé à cela. The Americans est donc avec ce premier épisode pour le moment l'une des meilleures surprises de la saison. Un pilote maitrisé qui sait où il va et surtout qui présente son univers de façon simple et passionné. Le récit est donc là. Je tiens aussi à saluer la réalisation de la série que j'ai trouvé intéressante ou encore le choix de certains titres de la bande originale comme le In the Air Tonight de Phil Collins. Cette séquence m'a beaucoup marqué dans cet épisode et à raison puisque j'adore ce titre. J'attends donc maintenant beaucoup de la suite de The Americans, en espérant qu'elle reste aussi palpitante.
Note : 8/10. En bref, un épisode réussi et léché.