quand tu me regardes
sache
que si je suis triste, ce n’est pas pour cela
(à quoi que tu puisses penser)
mais pour une raison
autre
très lointaine,
et qui ne t’effleure jamais.
Un jour
je te mourrai.
Tu fermeras mes yeux,
et alors
les tiens,
tristes, très étonnés,
s’ouvriront grand.
***
Julian Tuwim (1894-1953) – L’œuvre de Czarnolas (Rzezcz csarnoleska, 1929) – Traduit du polonais par Jacques Burko