Il n’y aura pas de nouveaux lâchers d’ours dans les Pyrénées pour l'instant. Laurent Roy, directeur de l'Eau et de la biodiversité au ministère de l'Écologie estime que “le dossier est incomplet”. C’est pour l’Etat une manière de botter en touche et retarder l’échéance.
Pourquoi le dossier des demandes de réintroductions est-il incomplet ?
Voilà un argument du même acabit que “la sécheresse en Béarn”. Va t-il falloir joindre au dossier une check-list de sécurité: un couteau suisse, une carcasse d’agneau pour les fausses faim de l’ourse, un bidon de lave-glace de réserve, trios pots de miel, un hélicoptère de secours et un navire porte-hélicoptères basé en mer adriatique, un camion d'assistance à la "Paris-Dakar", deux motards ouvreurs, tois gardes du corps dans une voiture blindée et un raton laveur…
D’ailleurs, dans le même article de la DDM, Laurent Roy donne d’autres raisons : “On ne peut pas réintroduire aussi facilement une espèce protégée”, indique Laurent Roy, “le préfet de Midi-Pyrénées sera chargé d'instruire le dossier”.
Laurent Roy estimerait “qu’il n’y a pas le feu” et “qu'il est urgent de prendre son temps”.
Une approche de la biodiversité uniquement quantitative
Visiblement le ministère de l’écologie s’obstine à ne considérer le concept de biodiversité qu’uniquement sous son aspect quantitatif. Il nie complètement la consanguinité de la population. Que Pyros se reproduise avec ses filles et ses petites filles ne les inquiètent guère.
Le résultats de ses pratiques incestueuses sont les oursons dont le ministère se réjouit de la vitalité et du taux de survie : “La population est désormais d'une vingtaine d'ours et on constate que ces dernières années, des oursons sont nés et sont viables : cela signifie que les ours se sentent bien, sinon, il n'y aurait pas une telle reproduction. Ce taux de 80 % de survie est même exceptionnel” sont des dégénérés en puissance. Alerte ! Y a-t-il un généticien au ministère? Y a-t-il un pilote dans l’avion? Alors Laurent Roy va t-il continuer de nous faire croire que la population est “en bon état de conservation”?
Pourtant il existe des spécialistes qui travaille pour l’Etat. et qui publient des rapports tous les ans. Rapports que Laurent Roy semblent utiliser pour mettre à niveau son bureau!
les scientifiques sont pourtant clairs : “Les résultats présentés ici s’avèrent similaires et confirment qu’il est peu probable que la population d’ours brun des Pyrénées atteigne un état de conservation favorable si des réintroductions ne sont pas réalisées dans un avenir proche.” et “La situation est très contrastée entre les 2 noyaux. Virtuellement éteint puisqu’il n’y a plus que des mâles, le noyau occidental nécessiterait le lâcher de 10 femelles et 5 mâles, et le noyau central 5 à 6 femelles pour respecter le critère de risque d’extinction de l’UICN.”
Réponse du ministère : « Il ne faut pas brusquer les choses, et entreprendre une concertation avec tous les partenaires dans une démarche de développement durable. Et nous ferons le point sur le dossier en 2014. »
La dernière réintroduction date de 2006. 8 années que les gouvernements successifs prennent leur temps, pour ne pas dire "glandent" afin de ne pas déplaire au lobbies puissant de l’agriculture et de la chasse.