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Médias et politiques ne parlent que de ça...
En France, ces derniers temps, le "mariage pour tous" a le vent en poupe, ou tout du moins, anime un certain nombre de débats. En premier lieu je reconnais ne pas tellement comprendre pourquoi celui-ci n'est pas appelé "union homosexuelle" par exemple ? Cela relève probablement, une fois de plus, d'une entourloupette visant à masquer l'aspect sexuel et à davantage mettre en avant les sentiments, l'amour ou je ne sais quoi d'autre, que deux homosexuels peuvent ressentir l'un à l'égard de l'autre.
Le débat auquel on assiste est important et doit avoir lieu, c'est un fait. Je trouve néanmoins qu'il n'est peut être pas nécessaire d'en faire une priorité absolue et que tout ce ramdam médiatique n'a pas lieu d'être ; en tout cas pas dans de pareilles proportions. D'une manière générale la fierté de l'homosexualité des manifestants me dérange, suis-je fier d'être hétéro moi ? Pas tellement certain !
Et les autres sujets ?
Cher gouvernement, vous allez nous concasser les valseuses encore combien de temps avec des débats qui concernent AU MIEUX 1% de la population ? De toutes façons, Taubira elle a dit "pas de referendum", donc pas le choix, donc pas de débat.
Resterait-il un peu de temps, au détour de deux manifestations, pour évoquer par exemple la loi de finances 2013 ? L'augmentation du prix des péages ? Le non-blocage du prix du baril de pétrole ? Le taux record que le chômage devrait atteindre dans quelques mois ? Non ? C'est vrai que finalement l'augmentation de la TVA à 20% ne concerne qu'une petite centaine de pour-cents des français... une paille !
Les vessies et les lanternes.
Donc là tout de suite, si je comprends bien, nous, français lambdas, pouvons débattre et donner notre avis ? Mais c'est-à-dire ? j'ai peur de ne pas comprendre ! On choisit les sujets et notre avis il compte ? Mais il compte comment sur une échelle de 0 au résultat du référendum sur la constitution européenne ? En fait, notre avis, vous allez nous le mettre dans le fondement, rangé non loin du traité de Lisbonne ?
Non parce que bon, disons-le, le mariage homo, il va profiter à tous les homos de toute la France de l'Europe du Monde ?! Mais genre comme le pacs ? Un débat interminable pour satisfaire 150000 couples homos (0.5% de la population française) et qui a effectivement bien répondu en 2010 aux attentes de... 412000 hétéros et 18300 homos (0.03% de la population française). Félicitations, belle performance !
Donc moi je suis POUR...
Personnellement je suis pour qu'un statut reconnaisse et qu'un cadre juridique protège un couple homosexuel ainsi que le (ou les) enfant(s) rattaché(s) à celui-ci. Par contre il est à mon avis totalement délirant d'appeler cette union un "mariage" !
...mais pas tout à fait quand même
Soit on part du principe (auquel j'adhère) que chaque chose, action, union, religion, ... a un nom et à ce moment là on lui en trouve un qui sera (ou est peut être déjà) dans le dictionnaire. Soit on supprime le mot "mariage" et on ne fait plus de différence en fonction de la sexualité des personnes qui s'unissent.
Si je tiens à cette distinction ce n'est pas pour le côté institutionnel des valeurs transmises par le mariage matrimonial dans notre société depuis nombre d'années ; de manière générale les valeurs n'ont de toutes façons plus l'air d'intéresser grand monde. Non c'est parce que étymologiquement, que ça plaise ou non, les richesses offertes par notre belle langue française basée sur ses origines latines, nous interdisent de qualifier de "mariage" l'union de deux femmes (par exemple).
Taubira aux abois
Ceci étant dit, suite à plusieurs recommandations, j'ai regardé la belle intervention de notre garde des sceaux, Christiane Taubira. Trente minutes au cours desquelles, notre ministre de la justice, a pu nous réciter sans la moindre note et sans (trop) sourciller, l'origine, l'histoire et les transformations du mariage à travers les âges, sous les différentes présidences, etc. Moi je dis que c'est pas mal pour une repris de justice... passons !
Franchement les 10/15 premières minutes étaient intéressantes, jusqu'à ce qu'elle expose son projet hors de toutes réalités biologiques. Non mais supprimer les termes "père" et "mère" du code civil ! Notre code passerait donc sous silence ce petit détail biologique selon lequel seuls un homme et une femme peuvent procréer... Remplacer ces deux mots par "les parents", il fallait oser.
La petite leçon de Vallaud-Belkacem
Quant aux propositions de notre ministre des droits des femmes, Madame Najat Vallaud-Belkacem, binationale franco-marocaine donneuse de leçons au peuple de France, celles-ci me semblent inappropriées. Une chose est sûre, la petite marocaine a bien grandi, elle n'aurait pu tenir ces propos au Maroc devant Mohammed VI sans passer par la case prison. Mais attention, n'y voyez là aucun racisme, je n'ai aucun problème avec ses origines, plutôt avec sa bi-nationalité combinée à ses fonctions de ministre. Et puis de toutes façons je n'ai heureusement pas à me justifier, je ne l'aime pas, tout ce féminisme à outrance me donne envie de gerber.
Les autres penseurs qui détiennent -eux-aussi- la vérité vraie
Il y aussi ces autres personnages, souvent politiques, que l'on voit et entend à la télé et à la radio depuis des dizaines d'années, ceux qui malgré une carrière discutable et des agissements passés (et parfois présents) pour le moins contestables, se sentent obligés de déverser sentencieusement la même suite de platitudes ininterrompue où chaque mot est attaché à une série d'adjectifs sonores, qualificatifs, superlatifs, comparatifs ; et ce bourdonnement, que l'on écoute plus, finit par donner l'impression qu'ils ont quelque chose à dire.
Pour conclure en faisant volontairement l'impasse sur l'accès à l'adoption ou à la procréation médicalement assistée par un couple homosexuel, je dirais que "mariage pour tous" ou pas, vu qu'un mariage sur deux se solde par un divorce, il serait bon de d'abord réapprendre à tout le monde ce qu'est une famille :)