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Mauvaises fréquentations

Publié le 30 janvier 2013 par Pimprenelle2

Madame mère me le reprochait, ma pauvre chérie tu n’es pas assez, trop, enfin tu as de bien mauvaises fréquentations. Tu es têtue, tu n’en fais qu’à ta tête, écoute donc ta mère, et son expérience, ma pauvre fille tu es tellement influençable (sic) ! Tes amis tu te dois de consciencieusement les choisir, les filles jolies et minces, pour te servir de modèles et te tirer vers le haut, mais pas trop, pour ne pas leur servir de faire valoir, ne pas passer pour le laideron de service.
Mon enfance fut initiatique, ma jeunesse pas des plus faciles, comme vous auraient pu le constater.
Mais jamais, jamais, ma mère ne m’avait mise en garde contre une catégorie redoutable d’amis : l’aspirateur à olives.
N’allez pas chercher midi à quatorze heures, un sens caché à ces quelques mots, remballez ce sourire égrillard, ici il n’est question que d’olives qui accompagnent nos apéros.
Ce moment de repos si mérite, cet instant d’epanchement, de vidange de nos cerveaux et de nos journées, sont rares, et me sont précieux. Et je parle, parle, et ne m’interromps que pour passer ma commane et remercier lorsque je suis servie, mon interlocuteur m’encourarage par des hum éloquents et nuancés, dans lesquels immanquablement je crois déceler de l’intérêt. Je me sens flattée de tout cet inhabituel intérêt. Je fanfaronne, surjoue, c’est ma minute de gloire, et m’en pare du plat à cochonneries, posé à côté de nos verres, le pousse à la soif, à la consommation, m’empare de la pique, et pars à la pêche d’une … Putain d’olive ! Inutile de chercher je le lis dàns le regard de mon voisin (et ça marche aussi au féminin, elle se reconnaîtra, celle qui oh crime de lèse majesté ne veut pas de glaçon dans son Ricard …) y a eu, y à plus, c’est trop tard, desolé(e), mais aussi fallait être plus rapide tu le sais !
Oui, je sais, mais je m’efforce à boire, pardon voir le verre à moitié vide, chercher la lueur d’espoir au cœur de l’hiver, certes je rame mais n’en suis que plus méritante, et cherche du réconfort autour du noyau d’une olive.
Alors pour une fois, cette fois, ce soir, l’ultime, je pardonne. Mais le prochain qui pille ma mise en bouche, ou pire louche sur l’olive de ma pizza, en attente telle une promesse de plaisir sur le bord de mon assiette, et ose me demander, mais est-ce bien une question, t’en veux pas ?, en y plantant sa fourchette, je l’avertis … Prend garde à toi !

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Classé dans:humeur Tagged: olives, Ricard

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