La neige, infiniment blanche, avait tout recouvert.
Elle avait recouvert les routes et les chemins, les plaines et les collines, les villes et les villages.
Fascinés par cette blancheur étincelante qui couvrait le monde, nous en avions oublié nos peines, celles qui se cachent au plus profond de l’être.
Comme des enfants, nous avions marché et joué dans cette neige, image du paradis perdu, jardin de l’insouciance, désert aux congères changeantes comme des dunes de sable blanc.
Puis la pluie est revenue. La pluie et ses tempêtes qui te font si peur, mon amour.
Et avec la pluie, nos peines ensevelies sont réapparues, plus fortes que jamais. Comme si nos routes ne devaient plus jamais se croiser.