Portrait haut en couleur de la nébuleuse Trifide créé à partir des images capturées par les télescopes Subaru et Hubble.
La nébuleuse la plus observée et étudiée dans le ciel de l’hiver boréal est sans conteste celle d’Orion, distante de 1 500 années-lumière. Au coeur des nuits les plus courtes — mais plus douces — de l’été, les astronomes amateurs et professionnels ont un choix important au sein de la majestueuse Voie Lactée. Dans la région de la constellation du Sagittaire, en direction du centre de la galaxie, s’étendent de remarquables spécimens. Parmi les nuages moléculaires qui engendrent d’innombrables étoiles, on trouve celle qui est surnommée la Lagune (Messier 8, M8) et sa belle voisine Messier 20 (M20), plus connue sous sa désignation Trifide (ou Trèfle).
L’image composite ci-dessus retravaillée par Robert Gendler à partir des données acquises par les télescopes Subaru et Hubble, associées à la palette de couleurs de l’astro-photographe Martin Pugh, nous fait découvrir avec détails les entrailles de ce nuage de gaz et de poussières, large d’environ 30 années-lumière et distant de 9 000 années-lumière.
Nous en admirons ici la partie centrale, étendue sur une dizaine d’années-lumière. Agée d’environ 300 000 ans, c’est la plus jeune région de formation stellaire connue de notre galaxie. Beaucoup d’étoiles en gestation ont été identifiées dans l’infrarouge avec le télescope Spitzer. C’est la supergéante bleue de type O, HD164492 (30 masses solaires !) visible au milieu de l’image prés de la courbe de volutes fuligineuses, qui illumine une grande partie du nuage. Ces filaments sombres et opaques de poussières qui obstruent le centre lui ont donné son surnom de Trifide.
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Crédit photo : Subaru/NAOJ/Hubble/ESA/NASA/Martin Pugh et Robert Gendler.