Chacun de mes livres est un fil de mots sur des feuillets mais surtout, celui, invisible, de ceux qui auraient pu y être, et dont l'absence me rend coupable et friable; ce n'est qu'une fragilité, un chemin emprunté avec la tentation de le rebrousser, une honte, une ombre entre le désir et le spasme, comme durant les années d'escaliers mécaniques.
Clémence Boulouque, Je n'emporte rien du monde (Gallimard, 2013)