2013 est l’année de Pauline Etienne. La brunette lumineuse dans « Le Bel âge » réalisé par Laurent Perreau a grandi : cette année, elle
tient le premier rôle auprès d’Isabelle Huppert dans « La religieuse » réalisé par Guillaume Nicloux. Retenez ce nom, car il risque
de faire partie d’un bon nombre de génériques dans les deux prochaines années.
Cette jeune Belge de 24 ans incarne un doux mélange entre la mélancolie
postadolescente de Lola Créton ( « Un amour de jeunesse de Mia Hanson-Love ») et la fraîcheur
enthousiaste d’Anaïs Demoustier ici.
Elle a déjà décroché quelques récompenses alors qu’elle est arrivée par hasard
dans ce métier à 17 ans. 2009 est une année clef pour elle. Ses
premiers pas d’actrice se font dans le film-choc « Elève libre » de Joachim Lafosse pour lequel elle remporte le
Magritte du Meilleur espoir féminin. Elle tourne également la même année dans
le court-métrage de Bertrand Bonello « Where the boys are » pour lequel elle incarne une jeune fille rêvant aux
garçons tandis que la mosquée de Gennevilliers se bâtit. Mais c’est Laurent
Perreau qui lui offre son plus beau rôle, celui de Claire, un rôle qui semble lui être taillé sur mesure tant
elle l’interprète avec justesse, révélant la fragilité et toute l’intensité du
personnage. Elle décroche alors le Chistera de la meilleure actrice à
Saint-Jean de Luz. Après quoi « Qu’un seul tienne et les autres suivront » de Léa
Fehner lui permet de remporter le Prix Lumière du Meilleur Espoir Féminin et l’Étoile
d’or de la presse de la révélation féminine en 2010 ainsi qu’une nomination
pour le César du Meilleur Espoir Féminin. Suivront deux autres films, « L’autre Monde » de Gilles Marchand et l’intéressant « Paradis perdu »d’Eve
Deboise. Pauline Etienne prend sa place, doucement. Rien ne presse, elle a le
temps de devenir l’actrice prisée du jeune cinéma francophone belge et Français.