À 48 ans, Alain Evrard est obligé de retourner habiter chez sa mère. Cohabitation forcée qui fait ressurgir toute la violence de leur relation passée. Il découvre alors que sa mère est condamnée par la maladie. Dans ces derniers mois de vie, seront-ils enfin capables de faire un pas l’un vers l’autre ?…
Qu’il est apaisant d’avoir des cinéastes comme Stéphane Brizé qui savent prendre le temps de laisser évoluer leurs personnages et qui n’ont pas peur du silence. Avant de traîter du suicide assisté, Brizé s’attache ici à dépeindre une relation entre une mère et son fils faite de non-dits, de rancoeurs. Pour cela, il n’hésite pas à multplier les longues scènes parfois sans dialogue pour nous faire ressentir ce déficit de communication. Ces deux personnages interprétés avec tant de justesse par le toujours excellent Vincent Lindon et l’époustouflante Hélène Vincent se retrouvent avec un ultimatum, une date limite jusqu’à laquelle ils peuvent enfin se parler. Mis en scène avec grande intelligence et sobriété ces Quelques heures de printemps proposent un vrai socle de réflexion sans jamais tomber dans le film à thèse et le cinquième film de Stéphane Brizé est sans conteste l’un des plus émouvants de l’année.
Bravo!
TECHNIQUE: 9/10
Le top pour ce support!
BONUS: 10/10
Outre les bandes-annonces, on trouve une passionnante interview du réalisateur (22 mins), les essais de cinq comédiens du film dont Hélène Vincent et un commentaire audio très instructif du réalisateur.
VERDICT: 9/10
Indispensable! Un film dont on sort grandi!
Disponible en DVD (19,99 euros) et blu-ray (24,99 euros) chez Diaphana dès le 6 février