Chaque mercredi, découvrez sur ce blog un nouvel article sur la chirurgie orthopédique & traumatologique !
La chirurgie orthopédique et traumatologique occupe une place importante dans l’activité du bloc opératoire de la Clinique Générale-Beaulieu. En 2011, sur un total d’environ 6′000 interventions chirurgicales, près de 23% concernaient les différents aspects de cette spécialité dont les dernières tendances des sous-spécialités sont présentées dans ce dossier. Ont participé à sa conception et rédaction: les Dresse Laure Droz Riedo, Drs Philippe Bédat, Pierre-Alain, Courvoisier (auteur de l’historique), Beat Fischer, Philippe, Kindynis (pour la radiologie), Pierre-Alexandre Laurencet, Bernard Tochon et Blaise Wyssa.
Bref historique de la chirurgie orthopédique …
Le mot orthopédie vient de orthos = droit et paideia = l’éducation en grec.
Le terme «orthopédie» apparaît pour la première fois en 1741 dans un ouvrage intitulé «Del’orthopédie ou de l’art de corriger dans les enfants les difformités du corps», écrit par Nicolas Andry, recteur de l’Université de Paris. C’est également Nicolas Andry qui donne à cette nouvelle spécialité médicale un emblème: un arbre tordu redressé par un tuteur.
Un vaudois, J.-A. Venel (1740 – 1791) fonde à Orbe le premier institut spécialisé pour corriger les déformations d’enfants atteints de scoliose, de pieds bots ou de différentes paralysies. A cette époque et au cours des deux siècles suivants cette spécialité est essentiellement le fait d’appareillages correcteurs et de physiothérapie. Grâce aux progrès de l’asepsie (lutte contre l’infection) et de l’anesthésie, l’orthopédie devient une spécialité chirurgicale qui a fait de considérables progrès au XXe siècle avec notamment la prothèse totale de hanche de Charnley dans les années 1960, la prothèse de genou de Marmor et Insall et l’arthroscopie développée par H. Dorfmann en France dans les années 1980.
La chirurgie orthopédique s’étend donc maintenant à toutes les atteintes de l’appareil locomoteur: les os, les articulations, les tendons, les muscles et les ligaments, atteintes résultant soit de déformation ou d’usure progressive (arthrose), soit consécutives à un accident. Tous ces progrès font qu’à l’heure actuelle, bien des chirurgiens orthopédistes renoncent à prendre en charge l’ensemble des pathologies représentées par cette spécialité. Sont ainsi nées différentes sous-spécialités.
La semaine prochaine, apprenez-en plus sur la chirurgie de l’épaule et du coude.