J’ai vu ma trombine sur grand écran, la, la, la

Publié le 30 janvier 2013 par Elosya @elosyaviavia

Moui, je sais ce que vous vous dites. Genre la meuf, elle parle d’un écran de télé ou d’un vidéo-projecteur chez un pote.

Nan, nan, nan. Je vous parle bien d’un écran de ciné.

Avant que j’aille à Hollywood, que je reçoive un Oscar ou un Golden Globes, il me faudrait déjà un agent, nous sommes d’accord. Bon, m’enfin, il faut raison garder parce dans ce cas, il n’est point question d’acting.  Allez que je vous raconte.

Il y a quelques mois, une association a contacté le théâtre afin de réaliser un atelier « film » dans nos locaux. Cette asso organise des tournages avec des jeunes de l’arrondissement ayant entre 11 et 16 ans. Ils définissent un thème, puis ils contactent les intervenants pour un rendez-vous. Ensuite, les jeunes et des membres de l’asso viennent pour réaliser des interviews et filmer les locaux.

Lorsque l’asso est venue au théâtre, il était prévu qu’ils fassent un entretien avec une personne du bureau et qu’elle leur fasse visiter les locaux. J’avais tout bien organisé en terme de timing, de sujets abordés etc. Ma collègue qui devait mener la visite, n’était pas très rassurée à l’idée de faire tout ça, mais je l’avais bien mise en confiance.

Sauf que dans les faits, les choses ne se sont pas faites comme prévues.

J’ai accueilli le groupe. Les jeunes ont posé des questions sur le théâtre, les compagnies, l’organisation d’un spectacle, le nombre de personnes à y travailler. Ils voulaient aussi savoir si il arrivait que des comédiens tombent amoureux dans les compagnies ou si les acteurs pleuraient vraiment quand ils étaient sur scène. Je leur ai à mon tour posé des questions, savaient-ils pourquoi autrefois les décors étaient montés par des marins ? Que le mot corde n’est jamais prononcé dans un théâtre ? Dire « merde » vient d’un évènement bien précis ? Ils ont aussi visité les loges et les costumes.

Ah oui et tout cela était bien sûr filmé.

Bon et je vous passe tous les détails, mais finalement, la compagnie a intégré une partie de cette visite et de notre interview dans leur film documentaire. Et ils ont présenté ce film (avec ma partie donc) à mon théâtre hier. Pour être honnête, je voulais voir le film, mais je n’avais pas envie de voir ma partie. Je me suis déjà vue dans des vidéos et je n’avais aimé ni ma voix, ni ce que je disais, ni ma coiffure. Je redoutais ce moment, il me semblait ce jour là que j’étais mal coiffée, mal fagotée et puis je m’interrogeais, est ce que j’avais bien parlé, avais-je donné de bonnes réponses, est ce que j’avais été claire. J’étais pétrie de doutes, partant du principe que j’allais être…mauvaise.

Et puis la séance est passée. Ma séquence aussi et je fus agréablement surprise. Je me suis trouvée plutôt pas mal à l’écran (ouf j’étais bien coiffée), j’ai eu l’impression d’être claire, de répondre précisément aux jeunes, j’étais contente de leur raconter l’histoire du théâtre et de pouvoir leur parler de spectacles vivants. L’échange avec eux fut très intéressant et je me suis souvenue qu’ils avaient semblé ravis de visiter le théâtre et de connaître les anecdotes. Je me suis sentie bien pendant l’entretien et j’étais rassurée de voir que ça s’est vu à l’écran.

Pas forcément prête à retenter l’exercice de suite, mais agréablement surprise de voir que dans certains contextes inattendus, je suis plutôt à l’aise.