Le chat est un mystère à moustache

Publié le 30 janvier 2013 par Pimprenelle2

Désolées les mémères à chachats dont je me plairais à grossir les rangs, une maille à l’envers une maille à l’endroit, mon chat est chiant. C’est un fait, c’est comme çà.

Certe il a cessé de me labourer les pieds à grands coups de griffes acérées. Non maintenant c’est à mes mains qu’il s’en prend, pour un mouvement brusque pour croiser les jambes, me saisir d’une tasse de thé, une caresse qui se fait attendre, il se venge, me appelle à l’ordre, m’y soumet.

Aux miens il a rapidement cessé de répondre. Ainsi qu’à mes appels, à celui de son nom.

Dans ma maison, devenue la sienne, il fait régner sa loi. Dorénavant j’habite chez mon chat. Elle est son domaine, il est le roi, le maître de céans. Seule ma chambre lui demeure interdite. Deux mâles ne peuvent y cohabiter, il me fallut choisir. Et mon choix ne semble pas lui agréer, telle que la crotte qu’il a déposée en ostensible preuve de sa désapprobation a su en témoigné il y a peu encore. La représaille a disparu en un tour de main et en silence. La mienne fut terrible : des heures durant j’ai ignoré l’infâme, devenu objet dans mon décor. Oui, je sais je suis cruelle, et nous avons souffert, lui boudeur et renfrognée moi enfermée dans ma dignité offensée. Chacun dans notre coin et dans bulle de mauvaise humeur, à ranger à me déplacer trop rapide et désordonnée pour qu’il puisse m’approcher. Durant des heures. Enfin deux. Ou presque. J’ai bien fini par devoir m’assoir, il a sauté sur mes genoux, a ronronné, j’ai cédé je ne peux pas résister à ce doux bruit qui fait frémir jusqu’au cœur. Je suis faible. Je le reconnais.

Parfois cependant je dois vous l’avouer, suis excédée, son regard planté dans le mien, ses griffes dans ma peau, et affleurent dans ma tête des idées noires, de vengeance, de mesure de rétorsion qui pourraient résoudre nos difficultés relationnelles : lui faire couper les c…

Cela confirme mon naturel cruel, dont je vous avez déjà parlé ci-dessus. Mais je suis humaine aussi, et n’arrive pas à passer le pas du vétérinaire.

Il n’est cependant pas dit qu’un jour je n’en vienne à lui tailler les moustaches à mon petit Hitler velu. Parce que hein, je vous le rappelle je suis cruelle, mais rassurez-vous lâche aussi. Et puis il ronronne si bien …


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