Le 2 décembre dernier, sur l’autoroute très fréquentée reliant Tokyo à l’ouest du Japon, une section d’un tunnel de près de 5 Km s’effondrait sur des automobilistes, piégés par des blocs de béton et par les incendies, faisant au moins 9 morts. Des chercheurs de l’Université de Cambridge travaillent sur des systèmes de détection autonome en énergie, capables de donner l’alerte en cas de mouvement anormaux sur ce type d’ouvrage.
Dans le cas du tunnel japonais de Sasago, la structure de l’ouvrage s’est affaiblie sans que les contrôles de routine détectent quelque chose. Pour éviter ces drames, des capteurs de déplacement peuvent être plaçés à intervalles réguliers sur les murs et les supports de ces ouvrages, mais la difficulté réside dans leur alimentation électrique. Ils ont besoin de batteries qu’il faut changer régulièrement et l’accès à certains sites est malaisé : sous un pont suspendu par exemple, ou dans un tunnel surchargé.
La détection autonome en énergie très utile dans les tunnels routiers – Photo CC Flickr par victortsu
Le CSIC de Cambridge (Centre for Smart Infrastructure and Construction) se fixe comme objectif de mettre au point des composants autonomes en énergie pour faire ce travail, sans batteries. Les chercheurs travaillent sur la piste d’amplificateurs mécaniques, capables d’utiliser les vibrations, provoquées par exemple par le passage des véhicules, pour alimenter leurs petits dispositifs électroniques.
La détection autonome en énergie grâce aux vibrations
L’idée est d’utiliser la résonance des vibrations plutôt que les vibrations elles-mêmes, difficiles à exploiter.
Les capteurs sont prévus pour envoyer des données à un centre de traitement pendant de longues années, via une liaison sans fil, pour nous protéger de catastrophes évitables !
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