Souvent après la pêche, avec Isidro, on allait en ville voir les combats de coq. Il buvait comme un trou du rhum transparent comme l’eau des glaciers. Et moi je suivais en fumant mes cigares, m’enveloppant dans une muraille bleutée de fumée douce et âpre en même temps. Grisés par l’ambiance, on pariait sur des coqs chétifs et bagarreurs. Ensuite, on repartait dans la nuit et la bagnole brinqueballait sur la piste. J’avais une K7 avec DJ Lengua, il nous arrivait parfois, épuisés, d’arrêter la voiture. On se réveillait alors la plupart du temps, face à la mer, plate et calme. Il faisait déjà chaud, il était temps de prendre une douche et d’aller faire chier les poissons ! MIXTAPE