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Objet fétiche #1: l’ours à quatre têtes

Publié le 13 janvier 2013 par Nasakenai

J’ai décidé de poster une nouvelle rubrique: mes objets fétiches. Car je suis comme ça. J’ai quantité d’objets dont je ne pourrai pas me défaire, contre rien. Je suis un peu maniaque de ces objets, ils sont même inamovibles et souvent « associés » à d’autres. Ils DOIVENT être dans le même périmètre que d’autres objets de la même époque, ou de la même provenance.

Dès lors aujourd’hui je vais parler d’un objet qui, justement, fait beaucoup parler quand les gens viennent à la maison. Et démarrer cette rubrique par lui, c’est aussi faire plaisir à Luciole, qui se reconnaîtra, et qui l’adore.

J’ai nommé: mon ours à quatre têtes. Un ours avec une tête d’ours, mais des pieds et mains en forme d’autres animaux (lapin, chien, chèvre).

teddybearbandIl s’agit de la première édition du TeddyBearBand, du designer Philippe Starck. Il a été créé en 1998 pour la maison de jouets Moulin Roty, puis a été réédité en édition limitée avec quelques différences notables en 2005, pour le Printemps Beaubourg.

Mais tout cela je l’ai su après. Parce que moi, mon ours à quatre têtes, je l’ai reçu de ma mère pour mes 18 ans. Il est infiniment précieux pour moi, absolument. Même s’il se fait toujours insulter. Car TOUS mes amis le trouvent: glauque, bizarre, issu d’un cerveau tordu, effrayant. Disent que c’est pour faire peur aux enfants. Je suis assez fâchée de cette situation, mais j’ai appris avec les années à ne plus répondre et à leur présenter mon TeddyBear comme « l’ours qui fait peur », puisque de toute façon c’est comme ça qu’il est vu.

Philippe Starck n’a évidemment pas designé cet ours pour faire peur aux enfants, mais bien pour les fidéliser à un jouet qui stimule l’imaginaire. Et ainsi leur enseigner la valeur fidélité, préférence, d’abord envers un jouet surréaliste certes, et, dans le futur, envers les gens.

« In my opinion, an overabundance of toys fosters infidelity. Instead of forming a lasting attachment to one toy, the child flits ever faster from one to another, the greater the number of toys, the more frantic the pace. There is no reason that, later on, he or she should treat people, a friend or a lover any differently. As an advocate of the one-true-love approach, I dreamt of a single toy that would serve as an apprenticeship for the lasting human relationships that await our children. A surreal toy, TeddyBearBand stimulates the imagination, considerably more than any mere plush bear. It removes love and friendship from the realm of disposable emotions. »

C’est lui:  http://www.starck.com/fr/design/editeurs/moulin_roty.html#teddy_bear_band

Objet fétiche #1: l’ours à quatre têtesA bientôt pour un prochain objet fétiche!



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