Alors que nous manifestions, dimanche, sur le pavé parisien se déroulait loin de là à Addis Abeba, Ethiopie, l’élection du Président de l’Union Africaine. C’est le Premier ministre éthiopien, Hailemariam Desalegn, qui est devenu le nouveau président en exercice et qui succède au Président Béninois Boni Yayi.. La présidence tournante de l'UA est renouvelée à chacun des sommets annuels ordinaires convoqués traditionnellement en janvier à Addis Abeba, capitale éthiopienne et siège de l'organisation continentale. Chaque région d'Afrique propose à tour de rôle un chef d'Etat candidat, qui est formellement élu, sans rival, au premier jour du sommet. Hailemariam Desalegn est Premier ministre d'Ethiopie depuis seulement septembre. Il avait été désigné à ce poste -- le plus important du pays -- par le Parlement éthiopien. Jusqu'alors numéro deux du gouvernement, il a succédé à Meles Zenawi, homme fort du pays pendant 21 ans, décédé en août. Ce 20e sommet de l'UA est donc le premier pour M. Hailemariam, comme d'ailleurs pour la présidente de la Commission de l'UA, la Sud-africaine Nkosazana Dlamini-Zuma, élue à ce poste en juillet dernier à Addis Abeba, après une bataille épique contre le président sortant, le Gabonais Jean Ping.
Le sommet de dimanche et lundi promet d'être dominé par l'intervention militaire française contre les insurgés islamistes au nord du Mali, à laquelle se joignent des troupes africaines. Mais il y aura aussi au menu les laborieuses négociations entre les Soudans et la situation dans l'Est de la République démocratique du Congo, théâtre de combats entre forces régulières et rebelles du M23 jusqu'au mois dernier.
Evoquant la succession du Président Boni Yayi, je voudrais par ce biais un peu détourné évoquer la caricaturale présence sur Fontenay-sous-Bois du fils de Gabriel Lozes ancien secrétaire général du PDD, parti unique de l’ex-Dahomey. Il s’agit du co-fondateur du CRAN très en vogue en un temps auprès de J.-L. Borloo et puis de B. Kouchner et de B. Heurtefeux mais surtout aujourd’hui proche de J.-F. Copé ( tout un programme…). Il s'agit vous l'avez deviné de l’ambitieux Patrick Lozes qui à peine installé à Fontenay vise la mairie, affiche son profond respect pour l’opposition municipale dans un article du Parisien d'aujourd'hui.
Candidat qui dissimule déjà son étiquette UMP pour brasser dans une liste fourre-tout l’ensemble de la famille libérale, de la famille de la droite locale qui s'étend du centre UDI aux diversités éparpillées d'une famille qui à du mal à se recomposer, mais qui sera dévorée par l'ambition vorace du tout frais fontenaysien, du membre de la très libérale National Black Chamber of Commerce et de l'ambigu auteur du fameux "ne votez pas blanc". Je ne veux aucunement par ailleurs rappeler ici les dossiers encombrants singularisés par les conflits de leadership, d’autocratie au sein d’un cran avec des membres, des responsables très très à cran quand à la gouvernance, à la gestion de ce président formé certainement à la bonne éxole du parti unique!…
Il sera temps de s’en faire des gorges chaudes le moment venu. J’éprouve une certain malaise face à une sorte de suffisance de se voir en terrain conquis et j’accepte difficilement qu’il vienne sur notre territoire exercer ses « talents » de sondeur et comptable ethnique pour entretenir sa soif de reconnaissance, de pouvoir. Le seul décompte possible est le décompte social, celui qui mesure les degrés d’inégalités. Il veut compter pour compter alors qu’il faut travailler et c’est ce que mes amis du Parti Socialiste ont su réaliser en se déshabillant de leurs couleurs et devenir des acteurs exigeant de la vie locale. Ma confiance absolue dans l’engagement et l’exigence politique en Louis-Mohammed Seye, en Georges Locko, en Clémence Avognon-Zonon et Beltrande Bakoula n’a d’égale que celle que je porte indifféremment aux autres élus socialistes et je sais que leur mérite revient à leur intelligence et surtout appréhension des réalités sociales sur nos quartiers et que bien jamais la droite ne saura prendre en charge !