Ce texte a été écrit vendredi dernier.
Je reviens de ma randonnée quotidienne. En
ville cette fois.
Froid sibérien.
Pas vu grand-chose de vivant, mis à part
les automobilistes sans galanterie. Ils sont sans pitié; même à -35°C,
tasse-toi mon homme, c’est moi la priorité, le corps à la chaleur dans ma
bagnole. J’ai vu, deux étourneaux sansonnets, cinq pigeons, deux dames emmitouflées
et un ado, vêtu d’une casquette et d’un manteau court.
L’ado, ça ma rappelé ma jeunesse.
Dans les froidures de l’hiver, je portais
des jeans serrés, une veste courte, pour être plus chic, ma tête toujours nue,
pour que mes cheveux longs bleu noir ne se transforment pas en couettes, des
bottes de cowboy pour me donner deux pouces de plus.
Les temps changent.
Ce matin, je porte une camisole et des
caleçons Louis Garneau, un polar Columbia, un molleton North Face, un cache-cou
North Face, un chapeau de poil qui me cache les oreilles, des lunettes sport
Adidas qui me protègent les yeux, une doudoune longue Louis Garneau et son
capuchon poilu, des pantalons doublés North Face.
Au chaud que j’vous dis. J’ai l’impression
de me promener avec un abribus portable. J’ai changé le chic pour le chaud.
Lo x