Avec : Michel Bouquet, Christa Theret, Vincent Rottiers, Thomas Doret, Carlo Brandt, Romane Bohringer, Hélène Babu, Stuart Seide, Paul Spera, Solène Rigot, Laurent Poitrenaux, Sylviane Goudal, Thierry Hancisse...
Genre : Drame.
Origine : France - Italie.
Durée : 1 heure 41.
Date de sortie : 2 janvier 2013.
Synopsis : 1915. Sur la Côte d’Azur. Au crépuscule de sa vie, Auguste Renoir est éprouvé par la perte de son épouse, les douleurs du grand âge, et les mauvaises nouvelles venues du front : son fils Jean est blessé… Mais une jeune fille, Andrée, apparue dans sa vie comme un miracle, va insuffler au vieil homme une énergie qu’il n’attendait plus. Éclatante de vitalité, rayonnante de beauté, Andrée sera le dernier modèle du peintre, sa source de jouvence.
Lorsque Jean, revenu blessé de la guerre, vient passer sa convalescence dans la maison familiale, il découvre à son tour, fasciné, celle qui est devenue l’astre roux de la galaxie Renoir. Et dans cet éden Méditerranéen, Jean, malgré l’opposition ronchonne du vieux peintre, va aimer celle qui, animée par une volonté désordonnée, insaisissable, fera de lui, jeune officier velléitaire et bancal, un apprenti cinéaste…
Bande annonce française
"Toute ma vie, je me suis embarrassé de complications, aujourd'hui je simplifie."
Autant le dire tout de suite, je ne suis pas un grand fan de peinture. J'aime voir quelques tableaux de temps en temps, visiter quelques musées mais je m'y connais très mal dans cet art et je ne connaissais le peintre Renoir que de nom. Du coup, sans forcément y attendre grand chose mais avec la volonté d'en savoir un peu plus sur cet artiste, dès que j'ai pu, je me suis faufiler dans une salle obscure pour me faire une toile à son sujet.
Résultat ? Je suis ressorti de ma séance assez déstabilisé. Le scénario écrit par Jérôme Tonnerre, Michel Spinosa et Gilles Bourdos n'est pas vraiment inintéressant mais j'ai eu du mal à être captivé pour autant. Plus que la vie du célèbre peintre, c'est surtout de sa fin de vie qu'il est question. On nous montre une approche assez intéressante sur sa façon de concevoir son art mais à côté de ça, il y à un côté assez ennuyeux, assez essoufflé et poussiéreux qui fait que le film à beaucoup de mal à garder un certain dynamisme qui aurait fait du bien à l'histoire. Il y à tout de même une belle poésie qui parcours le récit ainsi que quelques répliques assez sympathiques mais dans l'ensemble, je dois admettre que je n'ai pas réussi à ressentir la moindre passion pour la vie et le personnage que pouvait être Auguste Renoir ce que je regrette.
Pourtant, dans la peau d'Auguste Renoir, l'acteur Michel Bouquet nous offre une nouvelle fois une brillante interprétation. Juste, touchant, sans jamais trop cabotiner ni tomber dans la surenchère ou la caricature, le comédien incarne Renoir père avec une certaine force et une certaine conviction qui font que j'y ait cru. J'ai même eu un peu de sympathie pour son personnage même lorsque celui ci est détestable. J'ai eu moins de sympathie pour le personnage de Andrée Heuschling incarné par Christa Theret. J'ai eu un peu de mal parfois avec son jeu mais dans l'ensemble elle s'en sors bien et joue bien le rôle de cette jeune beauté fatale c'est vraiment juste son rôle que j'ai trouvé détestable et qui à aussi contribué au manque d'intérêt que je pouvais éprouvé pour elle. Concernant Vincent Rottiers, c'est pas un acteur que j'affectionne particulièrement mais bon, même si je ne l'ai pas trouvé parfait, il joue bien le jeu de Jean Renoir. Pas crédible en militaire, il m'ait apparu déjà plus convaincant dans le rôle du jeune homme amoureux et sa prestation m'a quand même plu même si je l'ai trouvé imparfaite. Le reste du casting fait ce qu'il faut sinon mais mention tout de même à Thomas Doret que j'ai vraiment trouvé très bon en Coco Renoir.
Gilles Bourdos maitrise bien sa caméra. Il la maitrise peut être même un peu trop bien. Du coup, on à des plans vraiment très beaux, très poétique avec une belle photographie et une excellente exploitation des décors et de la lumière mais l'ensemble s'enchaîne au montage dans une surenchère visuelle qui, si c'est très agréable à voir, n'en reste pas moins inutile. Le film déjà assez lent se retrouve du coup encore plus ennuyeux par moment et aurait très bien pu se retrouver amputé de 15-20 minutes sans aucun soucis. Certes on à des jolis tableaux à l'écran (et je ne parle pas que des œuvres de Renoir très bien repeinte par le faussaire Guy Ribes mais bien aussi des décors que le film nous offre) mais la succession de belles images ne rendent pas à mes yeux ce long métrage plus passionnant, bien au contraire, il m'a même parfois perdu en cours de route. C'est dommage car on sens quand même le savoir faire du cinéaste qui à également bien su s'entourer pour la musique du film composée par Alexandre Desplat qui ne signe pas sa meilleure partition pourtant (même légère, une composition de Desplat est toujours bonne ;-) ).
Pour résumé, j'attendais pas grand chose de "Renoir" mais je pensais pas que le film serait si lent que ça. Dommage car en général j'aime bien ce genre d'exercice mais là, ça manque vraiment de peps pour me convaincre et me captiver. D'autant plus dommage que le fond n'est pas médiocre et qu'on sens malgré la surenchère, une grande qualité dans la forme également. Bravo en tout cas à Michel Bouquet, très bon dans le rôle titre et que j'aurais même aimé voir un peu plus en avant.