Loin d'être cantonnée à une pure logique d'investissement, l'approche de BBVA se veut équilibrée. Tout d'abord, il s'agit pour la banque d'identifier des sociétés et technologies prometteuses pour ses métiers (actuels et futurs) et de capitaliser sur les idées émergentes. Elle entend ainsi privilégier les entreprises des régions où elle est elle-même présente et insiste sur son ambition d'implémenter les nouveaux produits, services, modèles d'affaires... susceptibles de s'inscrire dans sa vision stratégique.
Mais, d'un autre côté, BBVA estime également pouvoir apporter de la valeur aux jeunes pousses qu'elle soutiendra, ainsi qu'aux autres investisseurs avec qui elle interviendra. Outre sa volonté d'adopter les solutions des startups, elle souligne notamment son expérience du secteur, son important réseau de distribution et son accès à un marché immense, qui seront indiscutablement des atouts importants pour le développement rapide de nouvelles offres.
Les domaines dans lesquels la banque envisage d'investir, qu'elle considère donc comme critiques pour son avenir, ne réservent pas de grandes surprises, puisqu'ils correspondent précisément aux grandes tendances actuelles ou pressenties dans le monde des services financiers. On y retrouve pêle-mêle, la mobilité, la loyauté des clients, le commerce en ligne, les paiements électroniques, l'analyse de données...
Avec cette initiative, BBVA prolonge un chantier qu'elle a entrepris de longue date. Reconnaissant l'inévitable transformation qui attend les banques à court ou moyen terme, dont certaines manifestations sont déjà visibles, elle se positionne au plus près des "disrupteurs", afin d'anticiper au mieux les changements à venir. Dit autrement, elle cherche simplement à rester pertinente dans l'univers financier de demain.