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Bilan cinéma 2012 – Le Top 20

Par Tedsifflera3fois

Les nominations aux Césars et aux Oscars ont enfin été annoncées, et il est temps pour moi de donner mes coups de coeur de l’année (films sortis en France en 2012). 20 films, principalement français et américains, mais qui mettent aussi en avant les cinémas belge, britannique, canadien, roumain, iranien, mexicain et congolais! Petit retour sur les petits bijoux de 2012!

De rouille et d'os - affiche


1 – De rouille et d’os (de Jacques Audiard, France-Belgique)

Jacques Audiard prouve qu’il peut faire aussi bien que le magnifique Un prophète. Il y a dans De rouille et d’os une telle croyance en l’art du récit, une telle science de la mise en scène, une telle densité de cinéma qu’on reste KO.

Bullhead - affiche

2 – Bullhead (de Michaël R. Roskam, Belgique)

Un premier film à couper le souffle. Dans un monde noir de misère affective et de combines mafieuses, le réalisateur belge trouve une étincelle de vie et en fait jaillir un feu ardent et destructeur.

Moonrise Kingdom - affiche


3 – Moonrise Kingdom (de Wes Anderson, USA)

Wes Anderson livre sans doute son oeuvre la plus accomplie : un très joli film en même temps qu’une ode bouleversante à l’innocence et aux utopies. Peu de cinéastes sont capables de sonder le bonheur avec tant de délicatesse.

Perfect sense - affiche

4 – Perfect sense (de David MacKenzie, Royaume-Uni-Suède)

Un film de fin du monde différent, puissant, effrayant, à mi-chemin entre l’intime et l’universel. Le film le plus fascinant et le plus inquiétant de l’année.

Amour - affiche
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5 – Amour (de Michael Haneke, France-Autriche)

Construit avec une précision d’orfèvre, le film épie la violence au coeur du quotidien et de l’intimité. Il explore avec génie les tréfonds de l’âme humaine, dans toute sa splendeur et dans toute son atrocité.

Holy Motors - affiche

6 – Holy Motors (de Leos Carax, France)

Une réflexion poétique sur la force créatrice du cinéma, sur la nécessité absolue de (se) raconter des histoires, sur la fuite du réel et sur l’impossibilité, plus métaphysique, de se définir en tant qu’individu.

Laurence Anyways - affiche

7 – Laurence Anyways (de Xavier Dolan, Canada-France)

Laurence Anyways est un film trop long, trop plein, trop tout, mais c’est aussi un très beau film. Une histoire d’amour qui n’a pas peur de la démesure.

Les Bêtes du sud sauvage - affiche
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8 – Les Bêtes du sud sauvage (de Benh Zeitlin, USA)

Un premier film percutant : le sujet est fort et original, alliant la singularité d’un mode de vie à des combats et des sentiments universels; la mise en scène est celle d’un film d’aventures métaphysique, partagée entre naturalisme et mysticisme.

Touristes - affiche
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9 – Touristes (de Ben Wheatley, Royaume-Uni)

Un road trip barré, un film de serial killer déguisé en comédie sociale, une petite pépite inattendue. C’est aussi le portrait malade d’une société fatalement individualiste et d’un idéal de vie riquiqui.

Le Grand soir - affiche

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10 – Le Grand soir (de Benoît Délépine et Gustave Kervern, France)

Sans doute l’un des meilleurs films réalisés sur la crise économique qui secoue le monde depuis 2008. Un vrai film punk, plein d’idées, drôle et absurde, qui fait le portrait finalement un peu triste d’une société du vide.

Viva Riva ! - affiche

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11 – Viva Riva ! (de Djo Tunda Wa Munga, Congo-France-Belgique)

Premier film congolais depuis 20 ans et c’est une réussite incontestable. Viva Riva !, c’est du Tarantino à la sauce africaine. Les maladresses sont largement compensées par une réalisation électrique et des scènes puissantes et sexys.

Une nuit - affiche
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12 – Une nuit (de Philippe Lefebvre, France)

Un film admirable, nerveux, épais. Un Roschdy Zem épatant, un scénario très bien pensé. Simplement l’une des plus belles surprises de 2012.

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Au-delà des collines - affiche
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13 – Au-delà des collines (de Cristian Mungiu, Roumanie)

Après deux femmes aux prises avec l’avortement illégal, le réalisateur roumain s’intéresse à deux femmes en lutte avec Dieu. Un film intense et ambitieux.


Killer Joe - affiche
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14 – Killer Joe (de William Friedkin, USA)

Tout dans ce film est outrancier, depuis le pitch, improbable, jusqu’aux personnages, tous piteux. Simplement jouissif, un voyage dans les recoins les plus sombres de l’âme humaine.

Les Adieux à la reine - affiche

15 – Les Adieux à la reine (de Benoît Jacquot, France)

Le réalisateur arrive à saisir le chaos de ces instants énigmatiques où tout change, où un monde cède sa place au suivant, de ces journées charnières qui s’inscrivent immédiatement dans l’Histoire.

Camille Redouble - affiche

16 – Camille Redouble (de Noémie Lvovsky, France)

Un vent de fraîcheur rajeunissant, une énergie euphorisante. Noémie Lvovsky réussit son pari : sa comédie est drôle, sa romance est passable, son intrigue fantastique est excitante.

Cheval de guerre - affiche


17 – Cheval de guerre (de Steven Spielberg, USA)

Sans doute seul Steven Spielberg peut-il faire cela aujourd’hui : un film d’aventure au premier degré, une épopée mélodramatique sans clin d’oeil. Il recrée les fables intemporelles qui nous faisaient rêver quand nous étions petits.

Les Enfants de Belle Ville - affiche

18 – Les Enfants de Belle Ville (de Asghar Farhadi, Iran)

L’intrigue est sans doute moins originale que celle d’Une Séparation, mais les enjeux du film sont plus puissants, ce qui en fait un très beau moment de cinéma.

Looper - affiche
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19 – Looper (de Rian Johnson, USA)

Une idée brillante, des situations intrigantes et complexes, un univers crédible et stimulant, le tout en dépit d’un scénario mal maîtrisé.

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Después de Lucia - affiche
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20 – Después de Lucia (de Michel Franco, Mexique-France)

Un film énigmatique sur la violence, celle de l’adolescence, celle du deuil, celle du monde extérieur et celle de nos propres pulsions.

Pour compléter cette liste, quelques autres films marquants malgré des défauts ou des maladresses : Wrong (de Quentin Dupieux), Populaire (de Régis Roinsard), In another country (de Hong Sang-Soo), Ernest et Célestine (de Benjamin Renner, Vincent Patar et Stéphane Aubier), L’Odyssée de Pi (de Ang Lee), Anna Karenine (de Joe Wright), Starbuck (de Ken Scott), Take Shelter (de Jeff Nichols), Hasta la vista (de Geoffrey Enthoven), La Taupe (de Tomas Alfredson), Tabou (de Miguel Gomes) et Rengaine (de Rachid Djaïdani).


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