[Film] Django Unchained (2012)

Par Tix @ThierryTix

États-Unis – 2012 – 2h45

  • PRÉCISIONS

- Réalisateur: Quentin Tarantino
- Avec: Jamie Foxx, Leonardo DiCaprio, Christoph Waltz, Samuel L. Jackson, Kerry Washington
- Scénario: Quentin Tarantino
 

  • NOTE GLOBALE :


 

  • DE QUOI ÇA PARLE ?

En 1858, dans le Sud des États-Unis, quelque temps avant la guerre de Sécession, un ancien dentiste allemand reconverti en chasseur de primes, le Dr King Schultz libère Django, un esclave, et le forme afin de lui permettre de l’assister dans une mission, puis pour le remercier décide de l’aider à libérer sa femme des mains de Calvin Candie, un riche et impitoyable propriétaire terrien du Mississippi.

 

 

  • NOTRE AVIS COMMUN !

On a l’impression de se répéter quand on parle d’un film de Tarantino. De quoi va-t-on parler pour commencer, la bande-originale, les acteurs, la mise en scène, l’hommage, les personnages ? Qu’importe ! Tout est toujours parfait.

Le long-métrage s’ouvre avec son premier morceau sur un hommage au Django de Sergio Corbucci, hommage suivi puisqu’on retrouvera par exemple par la suite Franco Nero dans un cameo appréciable. Le reste se développe sans fausse note, quoique peut-être une faute de goût ou deux. Et encore, même entendre du rap tonitruant en plein désert sud américain juste avant la guerre de Sécession, ça sonne bien.

 

 

Les personnages hauts en couleur de Tarantino, c’est une habitude. C’est pour ça que derrière ce formidable Jamie Foxx / Django, à l’évolution palpable tout le long du film, on parle de deux grands seconds rôles.
D’un côté, le Dr King Schultz, qui l’aidera juste au bout, un rôle pince-sans-rire de Christoph Waltz, qui affirme définitivement son style avec ce rôle écrit pour lui.
De l’autre, Calvin, le riche propriétaire qui essaiera d’y voir clair en deuxième partie de film dans le jeu des deux héros, et qui prouvera que DiCaprio chez Tarantino, ça fonctionne.
Enfin, impossible de ne pas mentionner Samuel L. Jackson en Stephen, qui trouve un rôle très drôle dans ce film, et qui donne envie de revoir Pulp Fiction dans la foulée !

 

 

Le thème principal du long métrage est l’esclavage donc ne soyez pas choqués d’entendre très souvent le mot “nègre”, point de départ d’une polémique stupide dans la mesure où le film ne défend aucunement la traite des noirs américains, au contraire on ressent une antipathie certaine pour le personnage de Calvin ainsi que les actions perverses envers les opprimés. Cependant, Tarantino ne tombe pas dans le piège facile de mettre d’un côté les gentils noirs et de l’autre les méchants blancs, on ne pourra pas dire que c’est manichéen.

Au contraire, le traitement du sujet est véritablement intelligent. Ainsi justement, on a des noirs avec une philosophie de blanc, et inversement. On a cet homme qui méprise l’esclavage et qui va proposer à un noir de faire tour à tour semblant d’être son valet puis un négrier noir en guise de couverture, la douce ironie provocatrice et osée made in Tarantino. Toujours dans le même registre, le chasseur de prime qui compare son métier avec un négrier sur un humour caustique : après tout ils échangent tous les deux des corps contre de l’argent. Être braqué par des blancs et dire qu’il s’appelle Django Freeman. Un noir qui fouette un blanc. Nous sommes désolés, c’est difficile de ne pas trop en dire, mais voici un tout petit aperçu de tout ce qui le génie et l’efficacité du traitement du sujet.

On pourra ajouter que dans l’ambiance western on ne peut pas faire mieux que ce soit les paysages ou les gunfigths superbement orchestré ou encore la reconstitution de l’époque avec des belles bâtisses, mais aussi les chevauchées à cheval de nos héros.

Pour le reste, rien de surprenant. Les zooms accélérés qui ponctuent le film sont le meilleur exemple du plaisir du réalisateur dans sa conception du film, qui reste pourtant assez sage une bonne partie du film jusqu’à une scène excentrique et un cameo sympathique. Les dialogues sont toujours aussi soignés, on retient déjà quelques phrases cultes, et tous les personnages en ont.

Nous avons sauté sur ce film dès sa sortie, et nous ne sommes pas sortis déçus. D’un commun accord pour dire que ce n’est pas le meilleur de QT, mais malgré une durée excessive (un certain mou après un début parfait) et une conclusion qui tire en longueur, nous nous sommes régalés.

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