[TEST] Hitman Absolution

Par Evilredfielduniverse

L’agent 47 est de retour… Pour moi qui découvre la licence avec ce jeu (j’ai à peine effleuré les premiers volets sur PC), c’est peut être l’occasion de me réconcilier avec un genre que je n’apprécie pas spécialement : l’infiltration. Mais le nom de Square Enix me promet (à tort ?) un titre de qualité, et je vais bien vite découvrir de quoi il en retourne. Allez hop, mon avis :

Monsieur Propre est vénère…

Non franchement, y’a de quoi être en colère… 47 a reçu pour mission de buter la seule personne en qui il pouvait avoir un minimum confiance : Diana Burnwood. Celle ci est accusée d’avoir trahi l’Agence, et d’avoir enlevée Victoria, une jeune fille « élevée » par l’Agence… Mais bon, 47 en bon toutou professionnel, ne discute pas et obtempère. Mais Diana lui fera jurer de protéger Victoria par tous les moyens pour qu’elle ne retombe pas sous le joug de l’ICA…

Si le scénario mettra en avant une pelleté d’antagonistes, on serait en droit d’attendre une histoire ficellée et tortueuse, avec ses rebondissements téléphonés (ou pas…). Manque de bol, si la galerie de persos est très intéressante (les Saintes que n’aurait pas renié Tarantino !), l’histoire reste convenue et pas suffisamment élaborée pour un titre de cet acabit. Dommage… L’accent restera surtout axé sur la mise en scène, suffisamment cinématographique pour que l’on apprécie.

Et comment que j’te tue ? A la corde ? Au gazoil ? A la petite cuillère ?

On l’aura compris, dans Hitman, on tue. OK mais on tue comment ? Ben tout l’intérêt du jeu est là. Chaque mission commencera par le même rituel : localiser votre cible. Il faudra pour la plupart du temps vous infiltrer dans un périmètre sécurisé dans lequel le port de la cravate rouge est franchement voyant. A vous de voir : vous déguiser pour passer inaperçu ou escalader la facade et passer par une fenêtre… Les solutions sont multiples. En ça, le gameplay est plutôt bien fichu et vous prendrez un malin plaisir à blouser les sbires qui trainent un peu partout. Vous pourrez au choix tuer ou bien endormir vos ennemis, et évidemment, pour ne pas vous faire repérer, il faudra planquer les corps où vous pourrez (coffre, armoire…). Comme 47 est super-balèze, vous avez (en quantité limitée) une jauge « d’instinct » qui vous permettra d’anticiper les déplacements de vos ennemis, de les « feinter » en passant prêt d’eux, et, accessoirement, de les localiser à travers les murs… Pas réaliste en soi, mais indispensable.

Bon OK, mais on comment qu’on tue ? Et bien là aussi, à vous de voir. Il existe une pléthore de possibilités : au gun façon Expendables, subtilement par du poison, ou bien à la corde à piano à l’ancienne…  si au départ, rien n’est facilement décelable, il faudra attendre, et observer votre cible et ses allées et venues pour voir quelles sont les possibilitées qui s’offrent à vous. Si vous vous faites répérer, la fuite ou l’affrontement sera de mise, mais sachez-le, buter tout le monde reste une option possible.

Création / Exécution (de contrats)

Outre le mode Histoire qui vous prendra une dizaine d’heures (minimum en fonction de la difficulté. Mais ne voyez pas trop haut… En difficile, ça reste pas évident quand on ne connait pas le jeu), le mode Contrats est particulièrement bien fichu. Il vous permet de créer un contrat et de le proposer aux joueurs du monde entier. Vous choississez votre map, et les conditions pour tuer et obtenir le maximum d’argent (choix du costume, de l’arme à utiliser, du dégré de furtivité…). Pour valider votre contrat, il suffira de le réaliser. Le tutorial est clair et pratique. Pas de mode multijoueur inutile ici, la rejouabilité du soft est assez grande avec les nombreuses possibilités offertes.

Même s’il est chauve, la réalisation de Hitman est au poil (…)

Visuellement, Hitman Absolution se situe dans le haut du panier : modélisation fine et détaillée, textures de qualité, effets lumineux parfois somptueux. Mais là où IO Interactive fait fort, c’est dans sa profusion de PNJ. Une foule dense et vivante dans laquelle il faudra se frayer un chemin, et sans un poil de ralentissement ! Bluffant surtout sur une console. Vous avez la possibilité de choisir les voix françaises ou anglaises, et elles sont toutes excellentes, les acteurs sont bons et impliqués. Les musiques sont bonnes également, à défaut d’être inoubliables… on aura souhaité une OST plus présente. Quelques petits bémols dans l’IA qui a parfois des yeux de lynx, et nous repère à 30 metres, et parfois l’inverse, ne nous détectant pas à 50cm…

Conclusion : Hitman Absolution remplit allégrement son cahier des charges. Un jeu travaillé, bien orienté infiltration avec ses possibilités multiples lui octroyant une durée de vie confortable. Ajoutez un mode Contrats bien fichu et vous obtenez un excellent jeu. Quelques petits défauts au niveau de l’IA, une histoire pas assez poussée et une difficultée parfois mal dosée viennent ternir un peu le tableau, mais globalement, ça reste une réussite.

  GLOP :
  • Une réalisation bien menée
  • Pleins de possibilités d’action
  • Le mode Contrat
  PAS GLOP :
  • L’histoire, trop simpliste
  • L’IA perfectible