En 30 ans, le Sirha est devenu le rendez-vous incontournable de la gastronomie. Ce Salon international de la restauration, de l’hôtellerie et de l’alimentation n’a aucun équivalent dans le monde et regroupe quelque 12 500 chefs cuisiniers.
Il fallait au moins ça pour revigorer Gérard Collomb, le sénateur maire de Lyon, après sa désillusion suite à la non-nomination de Lyon dans le socle de villes choisies pour être les Cités de la Gastronomie : Dijon-Tours-Rungis. Le Salon mondial de la restauration et de l’hôtellerie, qui se tient du 26 au 30 janvier 2013, saura redonner le sourire à l’élu socialiste. 120 000 m² d’exposition à Eurexpo, 18 kilomètres d’allées, 12 500 chefs cuisiniers et 150 millions d’euros de retombées économiques. Le seul évènement capable de rivaliser avec le Sirha est lyonnais et il s’agit de la Fête des Lumières, programmé par 440 tours opérateurs dans le monde. A lui seul, le Sirha draine 170 000 visiteurs (dont 10% d’étrangers), soit l’équivalent des 1er, 2nd, 3e et 4e arrondissement de Lyon ou d’une ville telle que Montpellier. Selon l’Union des métiers et des industries hôtelières du Rhône, les hôtels étaient pleins à 90% le week-end du 26 et 27 janvier et il devrait exploser pour les deux derniers jours du salon.
Pourtant, le Sirha est loin d’être accessible au grand public. Réservé aux professionnels, il propose des produits aux différents chefs venus du monde entier pour l’occasion. Plus de 2 200 exposants représentent près de 130 pays différents. Soit autant d’innovations et de techniques originales à partager.Le Sirha
L’innovation au coeur du Sirha
Food studio, espace 6e Sens ou encore Sirha World Summit sont les principaux atouts de cette édition 2013 du Sirha. Pour la deuxième année consécutive, le Salon reçoit également « Place aux vins », salon initié par l’interprofession du Beaujolais et de la vallée du Rhône, avec, en invité d’honneur, l’Afrique du Sud. Mais ce salon, malgré la grande présence des vins de Rhône-Alpes, peine à trouver sa place. Si l’Afrique du Sud est mise en avant, le Sirha n’oublie pas les frontaliers et projette l’Italie sur le devant de la scène grâce à la Chambre de commerce italienne de Lyon. Même si le titre de Cité de la gastronomie lui a échappé, Lyon garde son côté convivial. Ainsi, un concours de vitrines a été organisé dans la Presqu’île par la ville de Lyon et le Sirha, intitulé « Lyon a du goût », du 23 au 30 janvier. Trente trois boutiques se sont associées avec trente chefs pour valoriser leur vitrine de façon gourmande.
En parallèle, et pour rendre hommage à celui qui est probablement le plus grand chef de la planète, se tiendra lundi soir à l’Hôtel de Ville de Lyon le Dîner des Grands Chefs, orchestré par Alain Ducasse, le seul qui ait réussi à égaler voire dépasser Paul Bocuse pour les 25 ans du Louis XV en novembre dernier, à Monaco, où 240 chefs étaient réunis.
Pour finir en beauté, le Bocuse d’Or sera remis à l’un des 24 cuisiniers internationaux (un par pays) participant à ces Jeux Olympiques de la cuisine. Deux jours de compétition intense entre des professionnels sélectionnés sur le volet (60 sélections nationales et 3 continentales). Tous auront 5h30 pour réaliser « le meilleur plat du monde » sur le thème du poisson et convaincre un jury d’exception. Ce concours a été imaginé en 1987 par Paul Bocuse, suivant des règles similaires à celles des plus grands évènements sportifs, et représente pour beaucoup une carrière assurée. 45.764043 4.835659