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L’effet Fifty Shades of Grey in the UK !

Publié le 28 janvier 2013 par Regent's Park

L’intrigue du roman Fifty Shades of Grey (Cinquante nuances de Grey) d’E.L James se déroulant à Londres, on pourrait facilement imaginer que l’auteure est américaine. Eh bien non ! Elle est anglaise et son roman érotico-sado-maso est le premier du genre à se vendre autant, au point d’avoir battu les records de la saga Harry Potter. Mais ce n’est pas tout, ce roman pourrait bien avoir changé la vie des Britanniques occasionnant tout ce qui suit…

Regain de vente pour un classique de la littérature britannique

Au moment où elle fait la rencontre de Christian Grey, l’héroïne de Fifty Shades, Ana Steele, rédige une étude du roman Tess of the D’Urbervilles (Tess d’Urberville) de Thomas Hardy. Ce livre de 1891, narre la déchéance d’une jeune paysanne, séduite et abandonnée par un de ses jeunes maîtres.La mention du roman dans la saga érotique d’E.L James a fait exploser le nombre de ventes de ce chef-d’œuvre du dix-neuvième siècle, attisant la curiosité des lectrices. Mais ce n’est pas le seul rapport entre Fifty Shades of Grey et la littérature classique…

Création d’une collection de romans classiques, version érotique !

L’engouement Fifty Shades a donné des idées à une maison d’édition britannique spécialisée dans les e-books coquins. Cette société, Total E-Bound, a créé la collection Clandestine Classics. Sa particularité : proposer des versions modernisées et plus hot des classiques de la littérature britannique. On peut donc lire une scène d’amour à la fin de Jane Eyre, dont la version initiale se terminait par un mariage sans plus d’explications. On peut également trouver dans Wuthering Heights (Les Hauts de Hurlevent), une relation sado-masochiste liant Cathy à Heathcliff. La saga des Sherlock Holmes met en scène des ébats entre le détective du même nom et son cher Watson ! Cette collection insolite a pu être créée car les droits de reproduction ( !) des livres avaient expiré ! Mais comme Fifty Shades, c’est de la littérature certes, mais aussi de l’action, la conséquence suivante apparaît inévitable…

Folie bondage !

Le héros du roman, Christian Grey, est adepte de pratiques BDSM (Bondage Discipline Sado-Masochism) auxquelles il initie l’innocente Ana. Le livre a permis à de nombreuses femmes de se faire une petite idée de jeux inspirés de la culture SM – aux yeux des vrais connaisseurs, le roman en présenterait les aspects les plus softs ! Il n’empêche que le bouquin d’E.L James a fait des merveilles pour la chaîne de boutiques sexy Ann Summers, qui ont remis en têtes de gondoles certains de leurs articles les moins populaires : les pince tétons. Caracolent aussi en tête des ventes : fouets, menottes, paddles (instruments plats pour donner la fessée)… Il n’est donc pas étonnant que les ateliers bondage se multiplient afin de donner quelques « trucs » à celles qui voudraient pimenter leur vie de couple. On en profitera d’ailleurs pour rappeler que la Grande-Bretagne, réputée pays du bondage, se réjouit de ce juste retour des choses…

On en oubliera de s’appesantir sur les critiques mitigées fustigeant le style plat de l’auteure, une mère de famille timide et sympathique. A vous d’expérimenter Fifty Shades et de vous en faire un avis. Au pays du marquis de Sade, ce roman qui a suscité ventes et curiosité, reçoit un accueil critique expliquant en substance qu’il n’y a pas de quoi fouetter un chat. Même si les Françaises auraient, elles aussi, découvert leur goût prononcé pour la fessée…

F.A

Cette vidéo américaine montre une chanson humoristique type comédie musicale évoquant le succès de 50 Shades of Grey et son incursion dans la vie de toutes les femmes.

Sources : express.co.uk, telegraph.co.uk, Wikipédia, nombreux documentaires télévisés disponibles sur Youtube.


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