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Les petits miracles du dimanche soir

Publié le 28 janvier 2013 par Anosenfants

Jesus-christ

A ne pas trop savoir où aller, quand mon esprit s'enlise dans le brouillard d'un dimanche de plus... je suis parfois mon guide extérieur, pièce rapportée à laquelle je me raccroche pour continuer d'avancer malgré la force d'inertie ambiante. J'attrappe au vol la moindre parole qui ferait sens, le moindre regard perçant qui me concernerait sans point douter, et ce rai de lumière qui descendant doucement du vitrail viendrait réchauffer mon coeur... J'y vais, j'écoute, j'appelle, je prie, et parfois rien... rien... rien... Hier rien.

J'avais été abandonnée, laissée au bord de la route, dans la foule des laissés pour compte. Même le Père Laverton n'avait pas fait le déplacement. En sortant de la basilique, un couple d'italiens me demandait d'immortaliser leur amour devant le Sacré coeur. Photo... les doigts gelés... Je crois que la photo était ratée, je m'en excusais lamentablement. Même ça, je n'y arrivais pas.

Hier, plus de lionne, plus de papillon. Une cage vide sentant le fauve et une fleur séchée, jaunasse, la tête basse.

Puis comme si Dieu avait juste voulu me faire une blague, il sortait d'un coup, de derrière la porte, en criant Bouh ! "Tiens petite, le voici ton signe, ton miracle". Il me donna un message, puis disparu de nouveau... Je crois en riant...

Mon coeur soulevé fut emporté aussitôt par la vague, et depuis hier j'observe le ressac qui me secoue dans d'interminables aller-retour entre les profondeurs et le ciel. Je venais de recevoir en pleine figure cette bouteille jetée à la mer il y a plus de 25 ans... "Fanny... c'est bien toi ? Je te cherche depuis si longtemps, mais je n'osais pas..." C'était lui. Le garçon de mon enfance, le presque frère. Il revenait avec son refrain que j'accordais : "Non je n'ai rien oublié".

Je suis bouleversée et je comprends à peine ce que cela signifie de retrouver son cher cousin. Une fois de plus, dans un dimanche de tempête, ce n'est pas le vent qui m'emporte, mais mes racines qui me ramènent à la terre. 

Larmes fertiles.

Photo vue sur shopaholic


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