Des économies ont été réalisées, mais l’hospitalisation publique creuse le trou.
Un article de l'aleps.
Par contraste, l’hospitalisation publique s’est à nouveau distinguée par un surcoût de 400 millions par rapport aux budgets. Ici l’accélération s’est confirmée. On fait remarquer qu’il y a eu un genre de transfert de charges : la médecine « de ville » coûte moins cher parce que les Français s’adressent de plus en plus directement aux hôpitaux, qui doivent donc dépenser davantage. Il y a une grande part de vérité dans cette analyse, mais il faut l’approfondir : les gens vont à l’hôpital parce que le nombre et la disponibilité des médecins « de ville » diminuent sans cesse, et il en est ainsi compte tenu des honoraires imposés dans les conventions avec les caisses d’assurance maladie. Peut-être le retour à la liberté des honoraires entraînerait-il un retour de la médecine libérale, dont l’attractivité financière n’a cessé de s’effondrer depuis des années.
En allant encore plus loin dans l’analyse, on devrait lier la surconsommation hospitalière à l’irresponsabilité des patients, elle-même provoquée par un système de tiers payant, d’aide médicale, et finalement de répartition : les biens portants payent pour les malades. Dans une vraie logique assurancielle, les assurés auraient des carnets individuels de santé, qui pourraient être abondés pour les plus démunis, mais qui de toutes façons rendraient les Français conscients de leur patrimoine capitalisé, et de ce qu’ils en font. C’en est au point que le MEDEF propose d’étendre à l’ensemble des entreprises les complémentaires santé accordées par les grandes sociétés à leurs salariés. Généreux mais coûteux : plusieurs milliards d’euros.
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