“Submergé par le désir soudain de s'adresser àu ne inconnue aperçue dans l'assistance d'un colloque auquel il participe, un écrivain affronte la difficulté de faire, à bientôt 50 ans, ses premiers pas sur les territoires du discours amoureux… Faute d'un “savoir-dire”, l se résout à faire par écrit à la jeune femme une déclaration en forme de récit : celui de l'expérience fondatrice qu'il vécut, à vingt ans, dans le commerce des trois “Aînés” : “l'Historien”, l'Etranger” et Raoul.
Tous les soirs sous le grand arbre d'une cour de Port-au-Prince, entre café et rhum, ces trois réfugiés de la vie se métamorphosaient en conteurs des grands chemins pour réinventer le roman de leurs vies. Et lui, le plus jeune, que, pour moquer son innocence, les Aînés appelaient “l'Ecrivain”, observait, fasciné, la manière dont ces perdants magnifiques, amants menteurs et authentiques hommes blessés, s'arrangeaient, entre affabulation et mémoire, pour poursuivre leurs rêves ou en faire le deuil…
A travers ces personnages inoubliables qui firent concevoir à “l'Ecrivain” le soupçon que l'amour, s'il existe, n'a peut-être que faire du langage, Lyonel Trouillot se livre à une bouleversante méditation sur la nécessité de réconcilier le temps réel de nos vies avec les mots qui s'efforcent de dire les mille images où s'abritent nos déchirures et nos rêves secrets. Et c'est ainsi, en écrivain en pleine possession de son art, qu'il dévoile la nature intime et profonde du rapport singulier qu'il entretient avec la fiction.”
Malgré les bonnes critiques que ce livre a pu recevoir, j'ai eu bien des difficultés à entrer dans l'histoire, même si le fond est sublimissime. Lyonel Trouillot nous conte de magnifiques histoires même si la plupart se termine tragiquement. Mais il nous embrouille l'esprit avec des retours incessants. Difficile dans ces cas là de garder le cap ! Je suis parvenue malgré tout à terminer ce livre mais il me tardait d'y arriver.