Synopsis : Au lycée où il vient d’arriver, on trouve Charlie bizarre. Sa sensibilité et ses goûts sont en décalage avec ceux de ses camarades de classe. Pour son prof de Lettres, c’est sans doute un prodige, pour les autres, c’est juste un "loser". En attendant, il reste en marge - jusqu’au jour où deux terminales, Patrick et la jolie Sam, le prennent sous leur aile. Grâce à eux, il va découvrir la musique, les fêtes, l'amour… pour Charlie, un nouveau monde s’offre à lui.
La bande annonce avait retenu mon attention de fan de cinéma indépendant américain. Et le moins que l'on puisse dire c'est que j'ai retiré de la projection une grande satisfaction, au delà de mes attentes de bases. L'un de mes coups de cœur de cette année. Rebaptisé bêtement (comme c'est trop souvent le cas) pour le marché français Le monde de Charlie, qui fait d'ailleurs penser à un million de titres approchants. C'est généraliste et réducteur à la fois. Surtout comparé au titre original qui fait référence à l'état émotionnel et relationnel du héros dans sa vie au quotidien (que ce soit au lycée ou en famille) faisant partie de "la tapisserie".
Adapté du roman plus ou moins auto-biographique de Stephen Chbosky intitulé en français Pas Raccord (titre tout aussi déplorable, bien qu'un peu plus en lien avec l'original, mais passons), que j'ai maintenant très envie de lire. L'auteur a voulu s'éviter la déception de voir son bébé adapté sur grand écran, ce qui est souvent synonyme d'édulcoration de l'intrigue et des personnages. Quoi de mieux donc que de réaliser son livre soi-même pour restituer au mieux l'univers que l'on a crée. En ça le film français La Délicatesse était pour moi une réussite. Mais ce n'est pas toujours le cas, car écrire une histoire et la lettre en image sont deux métiers bien différents qui ne vont pas forcément de pair. En cela Chbosky s'en sort relativement bien.
Grâce notamment à un excellent choix de casting, particulièrement son trio de tête. Ils sont chacun un visage plus ou moins connu. Vous les ayez déjà croisé dans un autre film indie, un blogbuster raté ou une saga magique mondialement lue et vue.
Commençons donc par Logan Lerman, le bien nommé Charlie pour le moins introvertie suite à la perte de quelqu'un qui lui était très proche. Élément qui va avoir un effet boule de neige, faisant ressortir bien autre chose. Mais cela je vous laisse le découvrir. En bref ce n'est pas que l'éternelle histoire de l'ado en recherche identitaire. L'acteur se montre d'ailleurs très juste pour rendre des plus crédibles toutes les émotions qu'il traverse. Contrairement à ce que son jeu pouvait laisser présager pour ceux qui avaient vu le très moyen Percy Jackson. Une autre adaptation de bouquin. Décidément Hollywood ne sait vraiment faire plus que ça. Pour ma part, je l'avais découvert dans la série Jack & Bobby, trop vite avortée où il était très doué, surtout pour son jeune âge, entouré d'un ensemble d'acteurs des plus irréprochables : Matt Long (aperçu dans The Newsroom), Christine Lahti, John Slattery (qui a été depuis consacré grâce à Mad Men) ou Bradley Cooper (Alias, et maintenant au cinéma depuis le succès de Very Bad Trip. Dernier exemple, Silver Linings Playbook, où il livre une performance ROYALE de folie)...
Ensuite, mais non des moindres, nous retrouvons l'excellent Ezra Miller. Ici il rivalise de cabotinage et de charisme dans son rôle de l'ami gay qui entretien une lisais on secrète avec rien de moins que le capitaine de l'équipe de foot locale. Avec sa demi-sœur il fait fi de se peuvent penser les autres et entant bien se comporter comme bon lui semble et dire tout ce qu'il pense. Ce qui le rend immédiatement attachant. On rêverait tous d'avoir sa capacité de donner l'impression de ce les autres peuvent dire ou faire ne nous atteint. Il réveil la folie en chacun de nous pour que nous la portions tel un étendard, avec fierté. J'aurais adoré avoir un ami tel que lui au lycée. C'est libérateur et jubilatoire. J'ai hâte de voir quel sera son prochain rôle.
Enfin nous retrouvons une demoiselle que nous avons vue grandir au fil des dix dernières années dans son rôle d'Hermione Granger. Sous nos yeux elle est progressivement devenu une femme. Et moi qui n'aurais jamais cru pouvoir la dissocier de son rôle de sorcière, je fut la première surprise. On comprends tout à fait que Charlie succombe au charme de la demoiselle tant elle est à la fois attachante, drôle et pleine de grâce. Son duo avec le perso de Miller est excellent. Il fait ressortir la folie qu'elle nous avait caché depuis toujours.
Ce film, c'est aussi un bonheur pour les oreilles avec une BO que l'on meurt d'envie de posséder, particulièrement le morceau de Bowie qui fait "voler" nos héros. Séquence magnifique digne de ces petits moments magiques que le cinéma réussi à nous créer parfois.
Come on, let's be psychos together