Le retour du DISCO

Mis au pied du mur, Didier Graindorge (Franck Dubosc) doit ŕ tout prix trouver une solution pour offrir des vacances dignes de ce nom ŕ son jeune fils - vivant en Angleterre avec sa mčre -, au risque de ne pas pouvoir le retrouver durant l’été !

Roi des comédies pop-corn ŕ la française pour les uns, pseudo-réalisateur ŕ mener ŕ la guillotine pour les autres, Fabien Onteniente continue ŕ faire ręver les foules en dépoussiérant, cette fois-ci, le mythe du Disco. Etant un grand spécialiste pour męler les genres et les influences - parfois trčs variés -, on aurait pu penser qu’Onteniente nous livre, avec son "Disco", une fable ŕ la "Full Monty" version le Havre captant sur son passage des références appuyées ŕ "Podium" et ŕ "Billy Elliot"...

Heureusement, Fabien Onteniente ne tombe pas dans la mauvaise redite & esquive, honorablement, les trop gros clichés. Dans sa premičre partie, "Disco" est pour ainsi dire ni mauvais, ni désopilant. Ce film déroule plutôt, sans la moindre honte, une intrigue gentillette auréolée par la frimousse juvénile d’un Franck Dubosc bien ŕ l’aise dans son pantalon moulant. Bien oui ! "Plus c’est serré, plus c’est Disco !" Progressivement, "Disco" gagne en intensité, en scčnes parfois trčs amusantes et en bons sentiments.

Outre quelques "exhibitions" de danse copieusement rythmées par - on s’en doute - une bande originale enivrante qui sent bon le Disco, le dernier film d’Onteniente se propose également de brosser un rapide "choc des cultures" : choc des cultures entre danse moderne et Disco, choc des cultures aussi entre la belle petite bourgeoise française et les "modestes" du Havre.

Sans tomber dans le mélodrame, Fabien Onteniente insuffle ainsi quelques légčres touches plus sensibles ŕ un film qui ne manque certainement pas de joie de vivre. Outre la performance irrésistiblement naďve et juvénile de Dubosc, on retiendra le come-back réussit de Samuel Le Bihan, en Homme de fer du port du Havre ne manquant certainement pas de souplesse et de cœur ; la performance touchante et délurée d’Abbes Zahmani ; les apparitions douces-amčres de notre Annie Cordy nationale &, surtout, le jeu, tout en douceur et en finesse, d’Emmanuelle Béart qui reste l’une des meilleures surprises de ce film !

Aprčs avoir travaillé un certain temps que la Jet Set ("Jet Set", "3 Zéros", "People"), Fabien Onteniente a gagné en maturité, peut-ętre męme en humanité, en s’intéressant davantage ŕ Monsieur et Madame Tout le Monde dans "Camping". Peut-ętre moins éclatant que cette derničre comédie, "Disco" mérite toutefois le détour… Encore faut-il ne pas ętre allergique au "charisme" de Franck Dubosc, ŕ la "Fičvre du Samedi Soir" & ŕ la méthode Onteniente !

La Bande-annonce...

D’"Astérix" au "Disco" : les transfčres !

Plusieurs comédiens (et pseudo-stars) qui sont ŕ l’affiche de "Disco", ont auparavant fréquenté le tournage du dernier Astérix : "Astérix aux Jeux Olympiques". C’est le cas de Franck Dubosc, de Gérard Depardieu, de Jérôme Le Banner et de Francis Lalanne. Athlčte romain dans les derničres aventures cinématographiques du "petit gaulois", Jérôme Le Banner joue, dans "Disco", Rodolphe, un barman assez discret. L’exception culturelle (?) Francis Lalanne joue dans le long-métrage d’Onteniente sont propre rôle : un chanteur (?) loufoque qui n’a pas grand-chose ŕ voir avec le Disco. Belle auto-caricature !

Les habitués de l’étape…

Abbes Zahmani, alias "Neuneuil", et Christine Citti, alias "Coco", mari et femme dans "Disco", connaissent bien Fabien Onteniente. Ils ont ainsi joué tous les deux dans son fameux "Camping". Souvenez-vous : Christine Citti s’était glissée dans la peau de la responsable en chef du "Camping des Flots Bleus", Madame Chatel...