Des inégalités d'un genre nouveau sont nées, et vont exploser avec les prix de l'énergie, met en garde l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) dans une lettre publiée hier. Depuis 2001, la part du transport automobile et du chauffage a augmenté de 50% dans le budget des plus modestes, pour atteindre 14,9% des dépenses. Mais elle baisse légèrement pour les plus aisés (voir ci-dessus).
Les ruraux et les ménages modestes souffrent le plus de la hausse des prix de l'énergie, explique l'Ademe. Car ils «occupent souvent les logements les moins performants» en ce qui concerne le chauffage, et habitent «dans des zones excentrées, en état de dépendance complète à la voiture». L'Ademe préconise des aides publiques, car «seuls ceux qui réaliseront de substantiels investissements dans leur logement et qui choisiront des modes de déplacement moins énergivores échapperont à l'explosion de leurs factures» dans les années à venir.
http://www.20minutes.fr/article/223948/Economie-La-fracture-energetique-menace-l-Hexagone.php