Ma ville je l’aime et je la déteste, comme beaucoup de Marseillais.
Ma ville a fait des efforts et de travaux à n’en plus finir, et aujourd’hui croule sous les dettes, et nous ses habitants sous les impôts. Enfin ceux qui en payent, soit approximativement 20% des Marseillais. Dont vous l’aurez compris je fais partie, partie des nantis, permettez que je me gausse, partie des élus qui deux fois par ans reçoivent un courrier personnalisé du Trésor Public, et qui s’étranglent …
Ma ville change, ma ville se transforme, elle s’apprête à recevoir ses invités, des touristes. Après quelques frayeurs, ils semblerait qu’ils s’apprêtent à venir. Les hôteliers sont heureux, les réservations ont afflué, il semblerait que Marseille ait gagné son pari.
Parce que pour être honnête cela ne l’était pas il y a peu encore. Les médias ont ces derniers mois dressé un tableau peu réjouissant de ma cité. Alors permettez que je les rassure : non à Marseille nous ne sommes pas éveillés par le son des kalachnikovs, non le matin en m’en allant travailler il ne me faut pas enjamber les cadavres. Ni le soir. Les crottes si, Marseille ne brille pas par sa propreté. Certes nul n’est à l’abri d’une glissade sur une merde, et cela peut s’avérer dangereux, mais assurément moins qu’une balle entre les deux yeux.
Ma ville a changé, et me promenant, je ne l’ai pas reconnue, j’en ai le souffle coupé, tellement je l’ai trouvée belle.
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