Hier à Paris, c'était le grand spectacle de la flamme Olympique traversant la cité au milieu d'un dispositif policier sans précédent, mais aussi de manifestants
pro-Chine et d'autres, plus nombreux, pro-Tibet. Plus discret, avec leurs survêtements bleu-ciel, les policiers chinois ont
dirigé la manoeuvre.
Comme vous le savez tous (ou presque), ce passage de la flamme olympique à Paris fut un véritable fiasco, une débandade indescriptible, une bérézina enflammée, un calvaire pour les Schtroumpfs chinois
accompagnateurs. Je dois dire que le résultat me rend
assez heureux. Nous avons montré que la France ne cautionnait pas ce qui se passait en Chine et au Tibet en ce moment. Ceux qui ont crié au scandale car le symbole olympique était bafoué sont des
hypocrites car le passage de la flamme n'est rien d'autres qu'une promotion commerciale des Jeux Olympiques à venir et n'ont rien à voir avec l'esprit du même nom. D'ailleurs, quel besoin la flamme
a-t-elle de passer à Londres, Paris ou San Francisco pour aller d'Olympie en Grèce à Pékin ? (Ceux qui ont un doute n'auront qu'à vérifier sur une mappemonde). Hier fut donc une journée d'emmerdement
maximal pour les autorités chinoises et donc, par opposition, une belle
journée pour les Droits de l'Homme.
On regrettera seulement que la police française ait joué les auxiliaires des très démocrates policiers chinois en confisquant, par la force si besoin, tous les drapeaux tibétains. En Chine,
posséder un tel drapeau est puni d'un an de prison, mais je pensais naïvement que c'était autorisé chez nous. La police a donc d'abord déplacé les gens qui en possédaient avant de leur arracher,
tabassant quelques récalcitrants au passage.
Auxiliaire encore quand la délégation chinoise a décidé de ne pas s'arrêter devant l'hôtel de ville de Paris car, justement, tous les drapeaux tibétains n'avaient pas pu être confisqués. Mascarade
enfin quand on a vu le cortège remonter dans le bus pour abréger les souffrances, confisquer la flamme aux athlètes, énervant des grands gaillards comme David Douillet, pourtant peu enclin à protester ou quand ceel-ci s'est éteinte à plusieurs reprises. Les athlètes français ont même dû
batailler pour conserver leur badge, pourtant très soft, face à la délégation pékinoise.
A tel point que le CIO réfléchit à la possibilité de supprimer les tribulations de la flamme à travers le monde... pour les prochaines Olympiades !
Finalement, les Schtroumpfs chinois protégeant la flamme ont vécu l'enfer, Gargamel étant planqué derrière chaque drapeau tibétain !
Dominik
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Tags : Jeux Olympiques de Pékin, Flamme Olympique à Paris, David Douillet, Droits de l'Homme
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