Ce dimanche-là, depuis la veille, la neige était abondamment tombée sur Paris et la région parisienne, faisant croire aux Franciliens qu’ils avaient, d’un coup de baguette magique, été transportés aux pieds des pistes.
C’est donc les pieds dûment chaussés et les menottes gantées, les sacs bien arrimés sur le dos, dragonnes au poing et bâtons dégainés qu’ils s’attaquèrent vaillamment au petit matin à la première pente de…. la Forêt de Meudon…. Prévoyants, ils avaient consciencieusement garni leurs sacs de victuailles appétissantes pour célébrer l’An neuf, après avoir toutefois accompli leur périple blanc. L’un d’entre eux, Claude, s’étant risqué héroïquement à venir en voiture, il hébergea les sacs les plus lourds, alors qu’ils avaient aussi fait appel à l’obligeance d’un couple d’autochtones pour accueillir le caddy de Bruno.Ainsi allégés, et rassurés d’avoir de quoi étancher leur soif et leur fringale à l’arrivée, notre quinzaine de randonneurs formèrent deux groupes, les uns avec Michel, les autres avec Annick. Et la parité fut loin d’être respectée.
Mais pour tous ce fut un ravissement. La neige ne cessa pas de voleter autour d’eux. Ils s’enfonçaient dans la poudreuse, et parcoururent des allées immaculées et vierges de toute trace. Les étangs gelés, et le piège des petits ruisseaux dissimulés sous la neige, quelques glissades intempestives amorties par la neige, les arbres en habit blanc, et ce silence qui les enveloppait….. Ce fut un régal.
C’est donc comblés par ces paysages et ragaillardis par l’effort accompli, qu’ils se retrouvèrent autour d’une table qui, une fois dégagée de sa couche blanche, se recouvrit rapidement d’une profusion de mets sympathiques.
Claudine