Genre : manga animé
Année : 1984
Durée : 109 épisodes de 25 minutes environ (pour la première série animée)
L'histoire : Après la Troisième Guerre Mondiale, seuls quelques survivants subsistent. L'eau et la nourriture sont devenus plus précieux que l'or et l'argent. Dans ce monde de chaos, un guerrier, Ken, est à la recherche de sa fiancée, Julia.
La critique d'Alice In Oliver:
Difficile de chroniquer une série animée telle que Hokuto No Ken, plus connue en France sous le nom de Ken le Survivant. Cette série est évidemment l'adaptation de plusieurs mangas (27 tomes si je ne me trompe pas). La série reprend fidèlement le manga d'origine et a même tendance à rallonger plusieurs moments, parfois sans grande importance.
A la base, le scénario est de facture simpliste et nous transporte dans un univers proche de celui de Mad Max. Attention SPOILERS !
Dans le futur, alors que la planète a été ravagée par la guerre nucléaire, quelques survivants subsistent. Parmi eux, se trouve un certain Kenshiro (Ken dans la version française). Ce dernier est un guerrier du Hokuto Shinken, une école d'arts martiaux.
Ken est à la recherche de sa fiancée, Yuria (en français, Julia), enlevée par son pire ennemi, Shin, un guerrier de l'école du Nanto. C'est ainsi que la série débute, en opposant deux écoles de kung-fu. Mais ces deux styles de kung-fu sont particulièrement meurtriers.
En résumé, le Hokuto Shinken consiste à anéantir l'ennemi en touchant ses points vitaux. Le Nanto consiste à le détruire mais en coupant l'assaillant en rondelles. A partir de cette intrigue, encore une fois simpliste, tout du moins en apparence, se noue un scénario beaucoup plus complexe qu'il n'y paraît. Clairement, le parcours de Ken se veut initiatique, ce dernier étant amené à affronter de nombreux ennemis, de plus en plus puissants, dont le terrible Raoh, (Raoul en français), un autre disciple du Hokuto Shinken et également son frère aîné.
Pour le vaincre, il devra traverser de nombreuses épreuves et délivrer son frère cadet, Toki, lui aussi initié à l'art du Hokuto et enfermé dans la prison de Cassandra.
Après avoir vaincu Shin en combat singulier, Ken apprend que Yuria est morte. Mais Ken doit accomplir son destin: il doit sauver le monde du chaos annoncé et du joug de Raoh, qui s'est autoproclamé roi du Hokuto et maître du monde. Avant d'affronter son propre frère, Ken doit tout d'abord vaincre plusieurs guerriers du Nanto, dont Souther, le plus puissant combattant de cette école.
Par la suite, Ken doit empêcher Raoh d'enlever Yuria. Et non, cette dernière n'est pas morte. Mieux encore, elle fait partie des grandes étoiles du Nanto. Ken n'a plus d'autre choix que d'affronter Raoh en combat singulier.
C'est d'ailleurs sur cette ultime confrontation que se termine la première série. Certes, les fans de la première heure (donc, ceux qui connaissent à la fois le manga et la série) pourront dire que j'ai résumé beaucoup trop succintement cette première partie.
En vérité, Ken le Survivant se démarque par sa très grande violence, Tetsuo Hara et Buronson, les auteurs du manga et de la série, n'hésitant pas à faire exploser le sang et les têtes dans tous les sens. Pour l'anecdote, le manga animé sera diffusé sur le Club Dorothée et sera largement censuré.
D'ailleurs, la diffusion de la série s'arrêtera au bout du 90e épisode, soit quelques épisodes avant la confrontation entre Raoh et Kenshiro. Pour la plupart des fans, la version française (soit les 90 premiers épisodes, le reste de la série est en japonais sous-titré français) est une honte et une véritable insulte au manga original. C'est vrai que la version française, totalement à côté de la plaque (à croire que les doubleurs étaient réellement bourrés), dénature complètement l'esprit de la série.
D'une série animée violente et pessimiste, Ken le Survivant devient une sorte de gag aux dialogues souvent idiots. Paradoxalement, c'est aussi à cause de cette version française que Ken le Survivant a bénéficié du statut de série culte.
Donc, avis aux amateurs mais personnellement, je pense qu'il vaut mieux regarder la série dans sa version originale. Encore une fois, la série raconte la légende de celui qui sauva le monde. Ensuite, même si ce manga animé est particulièrement violent, il ne faudrait pas non plus la réduire uniquement à un bain de sang. Les guerriers qui accompagnent ou qui combattent Kenshiro ne sont pas que de vulgaires bad guys destinés à se faire massacrer la tronche.
Chaque grand guerrier est relié à une étoile et à une destinée. Chacun d'entre eux délivrera un message à Kenshiro. Ainsi, ce dernier se forgera un caractère et une personnalité. Au fur et à mesure des épisodes, Ken deviendra de plus en plus mature et progressera dans son art.
Ken le Survivant a aussi une forte connotation sexuelle. Souvent, les ennemis de Ken sont reliés à un passé traumatique qui les a transformé en dictateur sanguinaire. C'est par exemple le cas de Yuda et de Souther. Ensuite, les personnages féminins sont plutôt rares.
Et lorsqu'ils sont présents, ils sont juste là pour se faire baffer ou saquer trois ou quatre phrases. Seule Yuria, la fiancée de Ken, fait exception. Bref, une première série passionnante mais qui doit être absolument visionnée en français. Pour les amateurs de la version française, ils pourront voir quelques extraits souvent risibles sur youtube.
Note: 16/20 (pour la version originale)