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La fête du Mouled a été marquée le jeudi 24 janvier 2013 par l’incendie du mausolée de Sidi Mohamed El Ghouth où la tombe du saint qu'il abrite a été profanée. Celui de Sidi Ali Ben Salem a été totalement détruit par les flammes. Quelques jours plus tôt c'était celui de Sidi Bou Saïd dans la banlieue de Tunis qui brûlait. En octobre 2012 (voir la vidéo) ces actes de vandalisme perpétrés par des fanatiques religieux concernait le sanctuaire d'une sainte tunisienne, situé près de la capitale. Les pyromanes n’ont pas été identifiés, et courent toujours.
Lors d’une conférence de presse organisée le 23 janvier à Tunis, Mohamed Omrane, vice-président de l’union des confréries soufies de Tunisie a annoncé le chiffre de 34 mausolées détruits en huit mois et l’union des soufies a appelé le gouvernement à "prendre ses responsabilités" pour faire cesser ces attaques.
Un communiqué rendu public mercredi par le ministère de la Culture estime: "La poursuite des agressions contre les mausolées et les zaouias procèdent d'un plan méthodique visant la destruction de la mémoire nationale collective" Évoquant les efforts déployés, en coordination avec le ministère de l'Intérieur, en vue de mettre au point "un plan national" de protection des mausolées et des monuments, le ministère annonce qu'il a proposé "la création d'un corps spécialisé dans la protection des monuments historiques et culturels au sein de l'Institut national du patrimoine" (INP).
Ces dégradations et atteintes à la richesse du patrimoine ne sont hélas pas sans rappeler les évènements similaires et ses conséquences vécues précédemment en Libye et au Mali (voir vidéos ci-dessous) .
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