Le problème, même si les jours, les mois et encore des mois ont passés, c'est qu'une partie de moi, est fragile.
Je me haïs pour être aussi sensible, mais aussi parce que j'ignore ce qui me fait tellement mal. Est-ce le fait que je n'accepte pas de perdre ? Perdre quelqu'un ?
Je voudrais dire que je reste indifférente, toujours, mais c'est faux. Je voudrais dire que mon coeur est comme neuf, mais il a été rapiécé.
Je voudrais tellement être forte. Ne pas subir. Puis, il y a des facteurs extérieurs et là SA voix. Puis, inévitable, les larmes. Pas un torrent, pas de douleur insupportable. Seulement quelques larmes parce qu'elle est belle sa voix, parce qu'elle vient me chercher, parce qu'il a l'air tellement heureux de me parler, mais c'est juste ça. C'est rien de plus. C'est une voix qui répond de manière professionnel car l'appel est de se domaine puis il y a cette intonation quand il me reconnait et où je tuerais pour que le temps s'arrête là.
C'est ma faiblesse que je ne peux plus admettre. C'est en moi. Chaque pas que j'ai fait et continu de faire me rend plus forte qu'hier. Mais le coeur n'oublie pas. C'est un long chemin, parfois beau, parfois rocailleux.
Et maintenant, je dois accepter d'être fragile pour quelques heures encore, imprégné de sa voix, de mon désir refoulé, de ma colère et de ma tristesse.
Et a bien y penser, n'est-ce pas cela le problème ? Le désir tapis en moi ? Vouloir sans savoir ? Comme une enfant, plus on me l'interdit, plus c'est dangereux, plus je veux.
Et dans le détour, il y a quelqu'un d'autre qui admets certaine chose à mon encontre et j'ai l'impression que la vie se moque bien de nous parfois.
J'imagine que c'est encore mon lâcher prise qui bat de l'aile. Mais je n'ai pas peur, plus maintenant, je sais que j'ai suffisamment parcouru mon chemin pour pouvoir l'affronter.