Comme je vous l’avais annoncé, il s’agit du 3ème livre sur la thématique du journal intime. Mais, là, changement d’ambiance, l’approche est totalement différente : aucune lecture malintentionnée, aucun usage dévoyé de l’objet si cher à son auteur.
Il y a quelques temps déjà, j’avais découvert le premier roman de Maria ERNESTAM, intitulé : « Toujours avec toi » et honte sur moi, il semble bien que je n’ai pas publié d’article le concernant alors qu’il s’agissait d’un excellent roman, je suis impardonnable ! Bref, c’est avec un très grand plaisir que j’ai découvert son 2ème roman à la bibliothèque, c’est un très bon choix, je vous l’assure.
Eva, la narratrice, a 56 ans. Sa plus jeune petite fille, Anna-Clara, lui offre un cadeau original, un journal intime. Elle va rompre la monotonie de son existence (sa vie avec Sven, les rencontres avec ses amis, l’entretien de ses rosiers, l’assistance à Irène, une personne âgée) en se prenant au jeu pour se laisser bientôt entraîner par l’écriture et subjuguer par son pouvoir.
Les chapitres sont composés en alternance par des passages sur sa vie actuelle et la résurgence de douloureux souvenirs.
Depuis sa plus tendre enfance, Eva est rejetée par sa mère qui ne lui pardonnera jamais sa naissance difficile. Eva va apprendre très tôt à cultiver l’art de la vengeance. Le premier à en payer le prix est le chien des voisins, un certain Buster, dont les oreilles accompagneront Eva tout au long de sa vie, d’où le titre du livre d’ailleurs. Comment a-t-elle fait ? Ne comptez pas sur moi pour vous le dévoiler ! Il s’agit d’un des nombreux secrets d’Eva que vous découvrirez tout au long de votre lecture…
J’ai beaucoup aimé ce moment de lecture. L’écriture est fluide, le fait de se plonger dans le passé de cette femme est intriguant, l’histoire d’amour avec John est faite de rebondissements…
Les relations mère fille y sont disséquées avec minutie, âme sensible, s’abstenir ! Qu’il s’agisse de celles d’Eva avec sa mère, ou bien d’Irène avec sa fille, sont absolument exécrables. Maria ERNESTAM y glisserait-elle quelques éléments autobiographiques ?
Très bon roman !
Annie