Aujourd’hui, ce n’est pas seulement la terre qui a tremblé au large de Banda Aceh, c’est toute l’Indonésie et l’océan indien avec elle. Une sensation de déjà vu bien amère pour l’archipel, et de nouveau, la peur.
Ici à Jakarta, à peine un quart d’heure après le tremblement de terre de Banda Aceh (8,6 sur l’échelle de Richter), nous étions tous au courant. L’alerte tsunami est lancée dans tout le pays, on attend. Impuissants. On se rappelle les ravages qu’avait engendré le tsunami de décembre 2004, tristement célèbre. L’Indonésie avait pleuré plus de 220 000 morts ce Noël là, la plupart à Banda Aceh.
J’y étais il y a deux semaines, et les souvenirs sont encore très vifs, dans les esprits, mais aussi dans le paysage : les coraux sont détruits, et les plages salies. Nous y avons rencontré des personnes sympathiques, dont une française qui habite là bas, enceinte. On pense à elle et on espère que l’histoire ne se répétera pas.
Malgré les cicatrices laissées dans les coeurs et dans les fonds marins, les lieux sont à visiter, si on ignore l’interdiction de l’ambassade de France de s’y rendre (c’est une zone rouge, très islamiste).
Le jour est bien choisi pour rendre justice a une région trop négativement connotée.
Voici donc, pour compenser les images de terreur des médias, ma réalité de Banda Aceh, plus précisément l’île de Pulau Weh, connue pour ses fonds marins paradisiaques.
Pour les gens que cela intéresse, nous étions sur l’île de Rubiah, une île déserte, avec un seul bungalow :
[email protected], 250 000 Rp la nuit, deux chambres doubles, sdb à l’indonésienne.