Non ! Les Français n’ont pas le monopole de l’obsession de la vie chère. La question de la défense du pouvoir d’achat taraude également leurs voisins européens et a même donné lieu à une euro-manifestation réunissant 35 000 européens à Ljubljana, la capitale de la Slovénie qui préside actuellement et jusqu’au moins de juin l’Union européenne (ici).
Mais l’effet de la hausse des cours mondiaux des denrées alimentaires se fait en réalité ressentir aux quatre coins de la planète. La situation est telle que de nombreux pays africains ont même connu ces dernières semaines de véritables émeutes de la faim, parfois violemment réprimée : Côte d’Ivoire, Sénégal, Cameroun, Burkina Faso (ici) Égypte (ici), et même dans les Caraïbes, Haïti (ici).
Les raisons de cette flambée des prix des produits agricoles sont connues : de médiocres récoltes liées à de mauvaises conditions climatiques dans de nombreuses régions de production en 2007, une très forte demande en provenance de pays comme la Chine et l’Inde et la désormais incontournable ruée vers le bioéthanol (ici)…
On se demande aujourd’hui dans quelle mesure la propagation de cette crise à des contextes nationaux déjà fragilisés pourrait conduire à davantage d’instabilité, voire à des contestations sérieuses des pouvoirs en place ?