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Le Nucléaire contre tous les autres..?! (Energétique):Le gaz de schiste (3)

Publié le 25 janvier 2013 par 000111aaa

J’ai recensé  très rapidement quelques-uns des problèmes auxquels se heurtent les industriels du forage et de l’extraction du gaz  de schistes   , mais je m’aperçois ne pas en avoir dit assez   sur certains des aspects inquiétants…… Comme  je crois entendre en sourdine certains lecteurs murmurer : «  Il se fiche de nous cet OLIVIER  pro nucléaire ! C ‘est la charité qui se moque de l’hôpital quand il cherche des poux sur le dos du gaz de schistes  ! » …pour leur répondre, je vais donc mettre quelques points sur les i !

1)   LES EFFETS DE LA MICROFRACTURATION  DU SOL SONT PARFOIS  AUTANT NEGATIFS QUE PRODUCTIFS …….

1-1 / OU CHERCHER FORTUNE  ?

Quelques rappels au préalable sur ce qui est intéressant comme terrains à prospecter / Je vous ai déjà dit que la formation des combustibles fossiles  est une conséquence naturelle, à très long terme, d’un phénomène  marin puis terrestre  d’une sédimentation   de la  fraction organique  de la bio-matière  qui se dépose . La vitesse d'enfouissement étant variable, la température de l'ensemble sédimentaire augmente de 0,5 à 20 °C par million d'années. Cette sédimentation produit un corps particulier ,une sorte de boue carbonée : le KEROGENE, ou roche-mère , capable lui-même de produire charbon ou pétrole et/ ou gaz suivant l'évolution des différentes conditions environnementales. Or  on classe les roches  des couches superficielles terrestres en deux catégories : les sédimentaires ( siliceuses, carbonatées ou calcaires , argileuses, marneuses mi calcaires mi argiles  , salines, phosphatées , métallifères) et les métamorphiques formées par la recristallisation des sédimentaires ou des magmatiques sous l'action de la température et de la pression ( granitiques ,porphyriques , basaltiques , schistes et micaschistes , gneiss ) …… Et on ne trouve donc pas du kérogène partout…… En effet puisque la couche terrestre par la dérive des plaques continentales   a été très bouleversée, il ne reste plus que 5%   de sédimentaires «  purs » en surface  et le reste est devenu métamorphique  …… Ne voulant pas tomber dans le détail des diverses transformations possibles du kérogène,  je vous résume la situation en  me limitant au résultat final : Si le réservoir, décrit ci-dessus, est bien étanche (d'argile, de glaise, de marne  etc.  ...), cette plongée  en étapes dans la profondeur  peut entraîner la formation d'un gisement essentiellement gazier. Toutefois si les réservoirs où le kérogène s’est transformé puis alors a migré  sont insuffisamment étanches, le gaz s'échappe et se désorbe des sols …. Et il ne reste plus que les bitumes dans les porosités de la roche réservoir. Cela explique pourquoi, dans les bassins sédimentaires, les réservoirs de gaz sont généralement plus profonds que les gisements pétroliers (en réalité souvent pétro-gaziers).En revanche s il est restée    une couche imperméable au-dessus, elle contiendra du gaz de schistes  soit adsorbé  dans les porosités restantes  soit en petites poches …… Regardez mes cartes d’hier  , ça fait encore pas mal de terrains de prospection possible……Mais il faut alors fracturer la couche par en dedans  ( = « tout casser intelligemment » ) pour que ça se collecte ensuite par des puits étanches ad hoc  , sinon  on casse le terrain «  le couvercle » et le gaz s’échappe !

1-2/LES RISQUES NE SONT PAS QU’AGRICULTURAUX OU POLLUANTS  DE NIVEAUX AQUIFERES  !!!!LE MIROIR AUX ALOUETTES ?????

Je vous ai parlé dans mes articles précédents  des reproches adressés aux méthodes actuelles et n’y reviens pas puisque les industriels des forages nous promettent monts et merveilles !Reste à savoir si les prix à payer pour travailler  sans «  saloper » les sols  ne deviendront pas prohibitifs …..Le premier est le risque sismique…Selon  le centre britannique des tremblements de terre, il existe un lien  connu entre fracturation hydraulique et les tremblements de terre.  Et induisant un risque  principalement  dû à l'injection d'eau… En 2011,   une activité d'exploration a dû s’interrompre son dans le nord-ouest de la Grande-Bretagne, en raison de plusieurs séismes de magnitude 1,5 à 2,3. Plus grave fut le séisme enregistré en 1960  d'une magnitude de 5,5 alors que l'armée américaine se débarrassait  par injection d’eau dans le sous-sol d'armes chimiques….Le second  concerne l’environnement. En effet  , à casser menue la peau et même la carcasse de notre pauvre planète  on risque de  désorber   du méthane , encore plus néfaste que le CO2 pour l’effet de serre ….En effet, chaque puits de gaz de schiste perd de 3,6 % à 7,9 % de son méthane dans l'atmosphère (c'est 30 % à 200 % de plus qu'à partir d'un puits conventionnel)…

Mais me direz-vous  peut-on jamais faire une omelette  sans casser des œufs ?...Et NOS INDUSTRIELS  PROSPECTEURS   GAZO PETROLIERS  savent ils  correctement évaluer les potentiels de production , les prix de forage ,de production et d’acheminement puis les prix de vente possibles sur le marché mondial du gaz ?  c’est une des questions qu’ un de mes lecteurs m’ a posé hier et auquel je réponds ( puisque je n’y connais pas grand-chose en économie énergétique d’hydrocarbures)  par le copier- coller suivant : »

Le groupe pétrolier australien Linc Energy a annoncé, ce jeudi, la découverte, en Australie, d’un immense gisement de pétrole de schiste, qui recèlerait plus de 230 milliards de barils. Selon Linc Energy, deux études distinctes et indépendantes ont estimé à 233 milliards de barils le volume du pétrole de schiste contenu au sein de trois gisements dans le bassin de Arckaringa, dans l’Etat d’Australie méridionale .Reste à savoir s’il est possible d’extraire cette matière , ont souligné les autorités de cet Etat. « Les analyses présentées dans les études indiquent que la couche de la Stuart Range, et celles en dessous, la Boorthanna et celle du pré-Permien, sont riches en kérogène……L’action du groupe bondissait de 27 % à 2,73 dollars australiens jeudi à Sydney.

Linc a demandé à la banque Barclays de lui trouver un partenaire doté d’une expertise dans le schiste pour l’aide à exploiter ce gisement, qu’il décrit comme étant de « première classe » et comparable à ceux de Bakken (nord des Etats-Unis) et Eagle Ford (Texas, sud des Etats-Unis).Pour Tom Koutsantonis, ministre de l’industrie minière d’Australie méridionale, cette découverte pourrait permettre au pays de couvrir ses besoins et d’exporter une partie de sa production.« Si les gisements et la pression ont été favorables pendant des millions d’années […], ils (Linc Energy) pensent pouvoir extraire du sous-sol d’Australie méridionale du pétrole pour quelque 20 000 milliards de dollars australiens (15 800 milliards d’euros) », a déclaré le ministre. Mais « on ignore encore si l’extraction est économiquement viable », a-t-il prévenu.  A SUIVRE

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