A propos de Le Dernier rempart de Kim-Jee Woon
Arnold Schwarzenegger
A Las Vegas, alors qu’il est encadré de près par le F.B.I. et l’agent John Bannister (Forest Whitaker), Gabriel Cortez, « le plus gros baron de la drogue depuis Pablo Escobar », parvient à s’échapper au volant d’une corvette ZR1 spéciale, direction le Mexique. Mais pour parvenir à ses fins, Cortez doit traverser la petite ville de Somerton (Arizona), gardée par l’impitoyable shérif Ray Owens (Arnold Schwarzenegger), un ancien flic qui s’est retiré des « stups » de Los Angeles à la suite d’un épisode traumatisant, une mission tragique et sanglante qui a décimé toute son équipe. Alors que les adjoints d’Owens l’exhortent à fermer les yeux sur le passage de Cortez à Somerton, le narco-trafiquant étant épaulé par des criminels surarmés, Owens ne veut rien entendre, soucieux de défendre coûte que coûte sa ville des dangers qui la menacent…
Johnny Knoxville
Une bonne série B, un bon nanar. Voilà comment on pourrait résumer Le dernier rempart, œuvre du Coréen Kim-Jee Woon, à qui l’on doit notamment Le Bon, la brute et le cinglé (2008) ou encore J’ai rencontré le Diable (2010). Le principal attrait de Le dernier rempart, c’est de ne pas hésiter à faire dans l’auto-dérision voire pour Schwarzenegger, qui confirme là son retour fracassant au grand écran après Expendables 1 et 2, dans l’auto-parodie de Terminator.
Mais Le dernier rempart bénéficie d’une mise en scène assez enlevée pour se laisser agréablement suivre. Avec ses dialogues simplistes et aux « petits oignons » (une des règles du genre), ses personnages à la fois grotesques et haut-en couleurs (le fantasque Lewis, joué par Johnny Knoxville, fait penser à Looping dans L’agence tous risques), Le dernier rempart rentre dans la catégorie et le clan très « fermé » des navets attachants, à l’image de la sympathique bande de pieds nickelés (pour ne pas dire bras cassés) qui entourent l’expérimenté et endurci Shériff Owens, dont la psychologie elle aussi a été réduite au minimum (une autre règle du genre), ce qui n’a pas du embêter « Schwarzie » lorsque l’on repense aux personnages que l’acteur d’origine autrichienne (il a toujours l’accent!) a incarné.
L’humilité, la simplicité, l’humour dans la mise en scène vont de pair avec une culture visuelle que l’on sent étendue chez Kim-Jee Woon. Ce n’est pas l’originalité du scénario qui prime ou qui semble importer le cinéaste sud-coréen mais d’abord le sens du rythme, de l’action et du rebondissement. Nourri de références cinématographiques, Le dernier rempart cite autant Assaut sur le central 13 (2005) de Jean-François Richet que la série des Fast and Furious tout en traçant sa route et un sillon très personnels, à 300 km à l’heure donc et dans un style exubérant, une excentricité qui sont l’essence du cinéma de Kim-Jee Won. Un vrai remède contre l’ennui. Presque un hymne à la joie…
http://www.youtube.com/watch?v=u2PkiUSOTuE
Film américain de Kim-Jee Woon avec Arnold Schwarzenegger, Forest Whitaker, Johnny Knoxville… (01 h 47)
Scénario d’Andrew Knauer, Jeffrey Jachmanoff, George Nolfi :
Mise en scène :
Acteurs :
Dialogues :
Compositions de Mowg :