Pas de chance pour Luke McCall … Ce jour d’octobre où il est parti à la chasse avec son père Owen, il s’est réjouit de pouvoir enfin décrocher un beau trophée. Avec son arc bandé de toutes ses forces, l’adolescent vise le superbe cerf aperçu dans les sous-bois et lui décoche une flèche. Mais malheureusement pour lui, il n’a pas remarqué que son père se tenait en retrait et la flèche, après avoir transpercé l’animal, finit sa course et embroche également le père…
Pas facile à cet âge (et n’importe quel autre, je suppose), de surmonter le sentiment de culpabilité qui le ronge. Sa mère tente de l’aider mais le jeune homme n’arrive pas à reprendre le cours de sa vie. Comme par hasard, Jack Curran, un ancien amour de Kate, la mère, fait à nouveau irruption dans sa vie, lui cachant ce qu’il a fait ses dernières années et lui laissant croire qu’il est maintenant adulte et responsable et un homme sérieux sur lequel on peut compter, et non le repris de justice et plutôt sale type qu’il est en réalité. La mère se laisse prendre à ses tissus de mensonges et ne se doute pas que c’est à l’énorme héritage laissé par feu son mari qu’en a Jack. Il lui faut en effet cet argent, car ses anciens acolytes, Teddy, une crapule qui a des muscles à la place du cerveau et Céleste, vraie folle dingue, veulent leur part du butin du casse précédent.
Les malfrats, après avoir essayé la manière douce, s’attaquent à la manière forte et deviennent violents… On sent rapidement que ça va mal tourner…
Un polar pas désagréable, mais qui ne me laissera pas une trace impérissable. Les personnages sont dépeints sommairement, et de toute façon, on ne peut pas dire qu’ils soient vraiment profonds et passionnants. Le seul pour lequel cela aurait été un peu intéressant est le fils qui n’arrive pas à se remettre du fait d’avoir tué son père (on le comprend) et qu’on aurait aimé cerner d’un peu plus près, plutôt que de survoler ses réactions. Certes, on ne s’ennuie pas puisque l’action est soutenue et pas ma menée, mais au bout de quelques mois, il me reste bien peu de souvenirs de ce roman, qu'il faut prendre pour ce qu’il est : bien pour passer un bon moment mais pas le bouquin de l’année.
Je remercie cependant beaucoup Valérie de LP Conseils et les Editions de l'Archipel pour m'avoir fait découvrir ce roman.