« On ne peut peindre que si l’on va bien. »
Autoportrait d'un fils, d'un peintre, d'un fou.
Une lecture rare. Belle, triste, d'une grande intensité et exigence. Un homme, qui se trouve si souvent au bord du gouffre, autopsie sa famille, son parcours sans complaisance ni voyeurisme.
Les pages sont incarnées, mélancoliques, corrosives, parfois inquiétantes et crépusculaires. Gérard Garouste s'abandonne dans l'écriture avec courage et générosité. L'angoisse, la détestation de soi, de son père, le dénuement et l'asphyxie face à la défaillance.
L'apprivoisement de la vie, de la colère, les fêlures, le goût pour la liberté, la communion avec la peinture, les illusions perdues, la dramaturgie de la fragilité. Les pages sont tendres, fissurées, modestes et ambitieuses.
Alors qu'il n'avait, dès sa naissance, rien à se faire pardonner, Gérard Garouste est un homme qui a sublimé le chemin de la rédemption. Droit aux tripes.
Extrait
« Dans l'Ancien Testament, souvent, on rencontre les femmes tout près d'un puits. J'aime ce voisinage... le puits en hébreu s'apparente par sa racine au verbe « interpréter », car la connaissance implique le creusement. Ce n'est pas à moi qu'on apprendra tout ce qu'une femme comprend. »
Lu également par... Aifelle, Cathulu, Gwenaëlle, In Cold Blog, Mango, Zarline, Véronique D, Jostein...
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