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Exprimer avant tout

Publié le 25 janvier 2013 par Elosya @elosyaviavia

yin-yang

La journée avait pourtant bien débuté. Le rythme était soutenu, pas mal de choses à gérer ça et là. J’avais plutôt bien géré ma barque au boulot.

J’étais bien concentrée et je me voyais faire mes dernières heures de taf avec moins de stress.

Mais non, c’était pas ça. Du tout.

Fin d’après midi, mon chargé de com rentre dans le bureau, il discute avec notre stagiaire et me pose quelques questions. On badine un peu comme d’hab. Une autre collègue rentre, elle cherche un document de travail.

Un autre collègue arrive.

Et là c’est l’explosion.

Il s’énerve après la collègue qui vient d’arriver, ils ne se sont pas compris sur un truc, il s’emporte. Ma collègue tente de s’expliquer, mais mon autre collègue reste énervée. Ça monte dans les tours quoi. Ils continuent à s’expliquer dans la pièce. Moi ça me gêne, je n’aime pas les conflits.

Je ne peux plus bosser alors je leur demande (calmement) d’aller dans son bureau à elle, à côté, qu’ils y seront sûrement plus au calme et qu’ils pourront discuter de ce qui les concerne parce que là, c’est l’horreur. Et puis intérieurement, je me dis que je n’aimerais pas être à la place de ma collègue parce que je serais bien emmerdée de me faire « engueuler » devant tout le monde. Bref, je leur demande une nouvelle fois de sortir. Ma collègue sort, mon autre collègue se retourne alors vers moi et me dit :

Toi. Écrase.

Je sens la douche froide. Littéralement. Je me retourne face à lui, je me lève, je lui demande s’il a bien compris la « connerie » qu’il vient de me sortir, « que ça va pas la tête de me parler comme ça », je continue à m’emporter. Pendant ce temps là, mon chargé de com lui remonte les bretelles et lui dit qu’il n’a pas à parler comme ça, que c’est abusé. Bref une ambiance de folie (hum). Mon collègue arrive vers moi, se confond en excuse, c’est parti impulsivement, il regrette complètement ses mots malheureux. Il se sent mal.

Je lui demande de partir, de me laisser tranquille que j’ai bien entendu ses excuses, mais que j’ai besoin de digérer tout ça et que là, je veux juste qu’il s’en aille. Il est parti. Je suis restée dans le bureau (il y avait aussi notre stagiaire). De rage, j’avais envie d’envoyer valdinguer mon matériel de bureau. Hurler sur mon collègue pour l’invectiver aussi fort que la manière dont il m’avait parlé. J’avais envie de prendre mes affaires, d’éteindre l’ordi et de partir. Finalement, j’ai pleuré. Farfouillant des plombes dans mon sac pour trouver un mouchoir, reniflant de manière pas glam du tout, puis je me suis retournée les yeux rouges et bouffis vers notre stagiaire. Un peu honteuse, je me suis excusée d’avoir pleuré comme une madeleine et j’ai tenté de garder bonne figure. Mais je crois que j’ai pas trop fait illusion parce qu’après elle m’a très gentiment réconfortée.

Ça a fini par passer. Il y a le fait d’avoir pu en parler avec les autres collègues qui ont été très gentils avec moi.  Les excuses sincères de mon collègue. Le fait aussi que j’ai senti la colère, la tristesse et l’incompréhension être encore bien présentes, mais je ne me sentais pas frustrée de ressentir ça. Je me suis dit que voilà, j’avais ces émotions très fortes et au lieu de chercher à m’en débarrasser, il valait mieux attendre que ça passe tranquillement. Mon collègue est revenu s’excuser et j’étais contente de pouvoir lui dire fermement, mais calmement que j’avais été hyper touchée par la situation. Que j’avais compris le contexte et qu’effectivement, il semblait avoir eu des paroles sorties sous le coup de la colère. Mais. Rien ne pouvait (selon moi) excuser de tels mots, une attitude aussi hard et cet emportement. Je suis contente d’avoir pu exprimer mes émotions sans revenir à mes anciens réflexes comme avant lorsque je me censurais ou lorsque je faisais bonne figure faisant comme si je n’étais pas si touchée que ça. Je ne pense pas garder une rancune forte et tenace vis à vis de lui, même si je sais qu’il me faudra encore du temps pour retrouver une relation de confiance. Mais je mettrais du temps à m’ôter ces deux mots de la tête.


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