C’est pas ma faute, je voulais pas ! Je l’avais dit, avais refusé, pas raisonnable, plus très faim, c’est très gentil, t’en remercie, remets ça dans le frigo. Fais un café, pour clôturer un repas un peu frugal, tout en saveurs. Pour moi, pas de mousse au chocolat.
C’est un parti pris, une question d’éthique, il faut des principes et les respecter dans cette vie : je ne mange pas de crème industrielle.
Oui mais voilà la tentatrice m’a tendue une cuillère. Juste pour goûter. J’ai cédé, je suis polie, comment faire autrement. J’ai sans conviction, du bout des lèvres. J’ai laissé fondre le chocolat sur ma langue. Mes papilles ont fait la ola.
Je me suis levée sans dire un mot, me suis servie dans le frigo. D’un regard j’ai intimé l’ordre à celle qui jusqu’à cet moment je croyais être une amie, pas de commentaire, je sais suis faible.
Et je l’ai mangée ma crème au chocolat, je l’ai dégustée, savourée, sous l’œil amusé de la perfide. Et j’ai louché sur le pot souillé de traces de chocolat. Je me suis retenue, j’ai resité, je n’ai pas léché le verre. Parce que j’ai des principes, je les respecte, cela ne se fait pas devant témoin.
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