Thomas Mainardi est un de ces artistes qui arrive à la fois à inspirer, à donner confiance et à provoquer. Ses toiles, toujours très colorées rappelant le mouvement du pop-art, sont le fruit d’un travail graphique que nous vous faisons découvrir aujourd’hui.
Rencontre avec ce Lillois très « expressionniste ».
Bonjour Thomas, pouvez-vous vous présenter en quelques phrases aux lecteurs de Générationnelles?
Bonjour Eloïse, merci pour votre accueil. Je m’appelle Thomas Mainardi, je suis artiste peintre et je suis né en 1984 à Lille. Je vis et travaille entre Paris et Lille.
Cela fait maintenant sept ans que je peins sur toiles. Après avoir travaillé en agence de publicité à Paris comme directeur artistique, je me consacre totalement à ma peinture depuis 4 ans et aujourd’hui mes œuvres sont représentées en France et à l’étranger par des galeries et des musées.
Vous vous décrivez comme un artiste « pop expressionniste ». Comment qualifieriez-vous votre travail?
Le Pop Expressionnisme, que je qualifie d’hybride, est à la croisée de différents mouvements qui s’entremêlent dans mon travail, entre Pop Art, mais aussi avec des influences certaines de l’art urbain ou de l’Expressionnisme abstrait. Mais c’est aussi un travail personnel expiatoire et introspectif qui me soulage car frôle souvent mon inconscient.
Mon travail est très graphique. Je pense que c’est ce qui frappe l’œil du spectateur ou du visiteur lors d’une exposition, en plus de couleurs vives très singulières. Leur attention est captée par l’émotion forte qui passe par les regards ou les mises en scène, les cadrages… Des attitudes provocatrices, lascives ou sensuelles et les couleurs qui offrent à chaque œuvre son univers propre.
Des codes graphiques reviennent aussi couramment dans mon travail: les couleurs bleues et roses, les plumes, les cœurs, les croix, Paris, l’érosion des textures, les lignes, les coulures…
Vos toiles représentent souvent des femmes, qu’est-ce qui vous fascine chez elles?
A peu près tout, je crois ! Tout d’abord leur beauté, physique bien sûr mais pas seulement. La force qu’elles dégagent, leur fragilité et leur mystère… C’est une source intarissable d’inspirations diverses, ambivalentes et complémentaires. Comme leur instinct, qui font de la plupart d’entre elles une icône en puissance qui ne demande qu’à se révéler au travers d’une œuvre.
Où puisez-vous vos inspirations?
C’est assez difficile ou tout du moins réducteur à définir. La vie elle même me semble être la plus juste réponse, bien que banale.
En fait je différencierais deux grandes familles d’inspiration dans mon travail : précisément, ce qui se passe autour de moi, et mes sentiments personnels, que je qualifierais aussi d’inspiration, bien que plus introspective.
Mes inspirations forment en quelque sorte un prisme aux multiples facettes, formées de l’Humain et de son identité actuelle au sein des différentes sociétés à travers le monde, le plus souvent en Occident.
Ces notions sont récurrentes. Comme celles qui ont trait aux déviances ou qualités de l’Homme : le pouvoir, l’argent, la guerre, la superficialité, la séduction, la passion, la peur, le doute, la rage, le sacrifice, ou encore l’amour… Mais aussi les points sur lesquels faire réagir les gens tels que le respect de la nature, les droits de l’homme, l’individu face au phénomène de masse, l’égocentrisme qui naît de la médiatisation galopante, la recherche de la notoriété, le culte de la personne, etc…
Certains artistes vous ont-ils inspiré également?
Les œuvres d’artistes passés ou contemporains, que je trouve éminemment talentueux dans leurs domaines respectifs: Klimt, Delacroix, Rothko, Warhol, Sheypard Fairey, Swoon, Pascal Vilcollet, Jonas Burgert, C215, Françoise Nielly, pour n’en citer que quelques uns…
Vous avez déjà exposé aux Etats-Unis, en Europe, en Asie. Où peut-on découvrir vos tableaux en ce moment?
Tout à fait. J’essaie au maximum d’aller à la rencontre de publics animés par d’autres énergies.
Je suis très sensible aux retours et aux ressentis de personnes qui vivent à la fois si loin et si près de nous, selon que l’on déplace le curseur sur l’instinct humain ou si l’on oriente notre regard sous l’angle des traditions et des cultures, selon ce qui relève de l’acquis ou de l’inné.
Je viens de terminer une exposition en Israël et une seconde à Grenoble à la Galerie Nunc ! et je prépare actuellement plusieurs nouvelles expositions à l’international.
Très prochainement, en février et mars 2013, la Galerie Store Events de Courtrai en Belgique présentera une grande partie de mes œuvres récentes dans le cadre d’une exposition personnelle.
Dans la foulée, au mois de mars toujours, la Galerie Lendnine, avec laquelle je travaille depuis un bon moment déjà et qui me représente en permanence, emmènera certaines de mes dernières œuvres pour les proposer au regard du public de la Affordable Art Fair de Milan.
Pour la France, je reste représenté par la Galerie Républiq’art à Hyères dans le Var et la Kurves Agency de Montpellier.
Vous voulez en savoir plus sur Thomas Mainardi, foncez vite dans le sud de la France ou si vous êtes comme moi, à Paris, rendez-vous sur son superbe et très complet site internet: www.thomasmainardi.com.
Remerciements à Thomas pour avoir pris le temps de nous répondre et à Lucie pour nous avoir mis en contact.
Mon coup de coeur
Crédits: Thomas Mainardi